Articles Tagués ‘dépendance pornographie’

Bonjour chers fidèles lecteurs ! Aujourd’hui, je vais aborder une problématique que je rencontre de plus en plus dans ma pratique clinique : La dépendance à la pornographie. Cette dépendance touche à la fois les adolescents, les jeunes adultes et les hommes d’âge mur. Beaucoup se débattent pour s’en sortir mais y arrivent difficilement. Qu’est-ce qui explique que ça peut être si difficile d’arrêter cette habitude ? Je crois qu’il est simplement très ardu de demander à quelqu’un d’arrêter de faire ce qui lui donne un très grand niveau de plaisir avec comme bonus un état altéré de conscience. C’est comme de retirer le jouet préféré d’un jeune enfant.

Première étape pour s’en sortir : contacter sa souffrancehonte porno

                Afin d’arrêter un comportement spécifique, il faut lui associer un grand niveau de souffrance. J’encourage les gens à se demander s’ils se sentent vraiment comblés après avoir consommé de la pornographie sur le net. Qu’est-ce que vous auriez pu faire à la place ? Est-ce que cette habitude vous rapproche ou vous éloigne de vos objectifs de vie ? Quel est l’impact de votre dépendance sur votre sexualité ? Le rôle du sexologue clinicien est d’amener l’être humain à se poser les bonnes questions pour accéder à une meilleure prise de conscience. Derrière chaque dépendance se cache une grande souffrance et il arrive un moment où l’on se dit : Assez ! Il est temps de changer.

Se donner un défi de 21 jours et s’y engager fortement

                Il est souvent mentionné dans la littérature que toute nouvelle habitude peut être acquise dans une période d’environ 21 jours. Je crois qu’il est plus facile de s’engager à ne plus consommer de pornographie pour une période de 3 semaines que pour toute la vie. En se fixant un objectif mesurable et réaliste, nous nous donnons davantage de chances de réussite. J’encourage souvent mes clients à écrire leurs buts et de les revoir régulièrement. Plus nous portons régulièrement attention à nos objectifs, plus notre comportement devient enclin à être en accord avec nos aspirations. Si le défi de 21 jours est réussi, je vous encourage alors de vous récompenser pour renforcer positivement cette nouvelle habitude. Ça peut être par exemple vous offrir un voyage ou un bon repas.

Prenez garde aux choix apparemment anodins !

                Dans tout type de dépendance, l’individu a tendance à se mettre inconsciemment dans des situations à risque. Je dis bien inconsciemment car d’un point de vue conscient, l’individu effectue ce que j’appelle un choix apparemment anodin. Pour ce qui est de la dépendance à la pornographie, cela peut être naviguer sur facebook et regarder longtemps les photos sexy de l’un(e) de nos ami(e)s. Ça peut être faire exprès de se défier en visionnant des sites pornographiques « par curiosité » mais sans se masturber. Ça peut être aussi cliquer sur un lien ou une fenêtre pop-up menant vers du contenu sexuel. Ces types de liens peuvent apparaître même en faisant des recherches normales sur le web. Tous ces exemples peuvent mener au comportement de dépendance et donc la renforcer. Si vous pouvez identifier vos « choix apparemment anodins », vous augmentez déjà les chances de gagner contre votre dépendance.

 

Et non le moindre, PRENEZ VOTRE VIE EN MAIN !

                Arrangez-vous pour ne plus avoir le temps de surfer sur les sites pornographiques ! Soyez occupé en intégrant des activités dans votre horaire. Si possible, sortez et rencontrez des gens. Pour les gens dépendants à la pornographie, il est d’autant plus important d’apprendre à bien socialiser. Fixes-vous des buts dans différentes sphères de votre vie et établissez un plan d’action pour les atteindre. En agissant de la sorte, il s’avère fort probable que votre vie vous comble davantage et que vous ressentiez moins le besoin de « fuir » dans la pornographie.

Il n’est jamais trop tard pour prendre sa vie en main. Il est difficile de tout régler soi-même. Bien sûr, nous pouvons y arriver seul mais cela est nettement plus facile et efficace avec l’aide d’un professionnel qualifié. Nous avons souvent besoin d’un coup de pouce pour que les choses changent. N’hésitez-pas à me contacter pour un rendez-vous. J’ai déjà vu et aidé plusieurs personnes dans votre situation.

Beaucoup d’individus, pour gérer leurs émotions négatives, recourent à l’abus de substances. Nommons par exemple la cocaïne, la marijuana, l’alcool et les médicaments. Parfois, ce sera la nourriture qui sera consommée compulsivement et pour d’autres, tel que décrit dans mon article précédent, ce sera le sexe qui deviendra l’objet d’une dépendance.

Comment se sortir d’une dépendance ? Premièrement, je dois mentionner que ce n’est pas facile et que cela exige une détermination importante. Je vais ici dévoiler quelques stratégies intéressantes afin de faciliter le processus de changement.

Un peu d’entretien motivationnel

Il s’avère pertinent de se questionner sur les gains et les inconvénients associés à notre dépendance. Quels sont mes bénéfices à consommer ? Qu’est-ce que je gagnerais à réduire ou arrêter ma consommation ? Quelles seront les conséquences dans le futur si je continue à consommer ? Sur une échelle de 1 à 10, quelle est mon niveau de motivation pour changer ? Comment pourrais-je faire passer ma motivation de 5/10 à 6/10 ? Etc…

Comprendre les causes

Souvent, voire presque toujours, des problèmes émotifs sont à l’origine d’une problématique de dépendance. Par exemple, certains vont consommer davantage d’alcool suite à une rupture, une perte d’emploi ou une journée stressante au travail. L’abus de substances devient une stratégie d’adaptation dont la fonction est l’évitement d’émotions négatives. Ainsi, la solution constitue l’adoption de meilleures stratégies de gestion de stress et de résolution de problèmes. L’individu doit apprendre à faire face à son problème pour le résoudre et non utiliser des stratagèmes d’évitement.

Parfois, les causes sont plus profondes. Ça peut être un sentiment de vide, de manque affectif…Chez d’autres sujets, c’est l’estime de soi qui est détruite…Ici, une psychothérapie est souvent indiquée pour agir directement sur les causes du problème et non focaliser uniquement sur le symptôme

L’importance du contrôle de soi et de la discipline

Pour se sortir d’une addiction, une stratégie incontournable constitue la tolérance de l’inconfort. Ce que j’entends, c’est que l’être humain doit privilégier l’atteinte d’un objectif important à long terme plutôt qu’une gratification immédiate.

Un truc pertinent représente le choix d’un comportement alternatif. Quand j’ai envie de consommer, qu’est-ce que je pourrais faire à la place ? Ainsi, on peut façonner un nouveau conditionnement progressivement.

Tolérer les rechutes

Les rechutes sont chose commune chez les gens affectés par une dépendance. Le danger est de succomber à la culpabilité engendrée par le rechute car un cercle vicieux peut ainsi s’enclencher (pour gérer la culpabilité, l’individu va consommer de nouveau et se sentir encore davantage coupable). Il s’avère plutôt avantageux de chercher à espacer ces périodes de rechute car elles sont difficilement évitables. Construire un graphique illustrant notre consommation selon le temps peut constituer un outil intéressant pour une thérapie

Se récompenser

Évidemment, puisque la motivation est à mon avis l’élément le plus important, il faut chercher à la maintenir tout au long du processus de changement. Si l’individu se donne ponctuellement de petites récompenses après les périodes réussies d’abstinence ou de réduction de consommation, il y a une connexion positive qui se construit entre abstinence et plaisir !

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Comme mot de la fin, je dirais que plus quelqu’un a de besoins, moins il est libre, moins il peut créer sa propre vie ! Raison de plus pour s’affranchir de ses dépendances !

 

Bonjour,

L’arrivée de l’internet haute-vitesse représente un progrès technologique majeur mais pour certains hommes, cela constitue plutôt un fléau.

Pourquoi ? L’omniprésence et la facilité d’accès associées à la pornographie.  Il y en a partout…et pour tous les goûts.

Des experts ont tenté de comparer les hommes qui ne consomment pas de pornographie à ceux qui en consomment. Ils n’ont pas réussi ! Les hommes qui ne s’exposent pas à la pornographie n’existent pas ! Il y avait impossibilité de former un groupe contrôle. Je dois quand même nuancer car il y a différents degrés d’exposition et certains ne sont pas problématiques.

Beaucoup de jeunes hommes développent une addiction à la pornographie  qui les déconnecte pas à pas du monde réel. Leur sexualité représente des milliers de pixels qui s’associent pour former des images ou des vidéos de femmes nues s’adonnant à de diverses pratiques sexuelles. Leur sexualité représente un écran d’ordinateur où une multitude de pages sont ouvertes, où un énorme choix de femmes s’avère désormais disponible. Leur sexualité prend la forme de séances de masturbation répétées où le temps s’écoule sans qu’ils s’en rendent compte. Il y a consommation et aucun risque de rejet par l’autre.

La vraie sexualité, c’est toucher et être touché. C’est séduire et être séduit. C’est établir une connexion émotionnelle et sexuelle avec autrui. C’est apprendre à donner et recevoir. La vraie sexualité, c’est vivre sa sexualité et non être l’éternel spectateur de celle des autres.

Les gens ayant une dépendance à la pornographie sont inconsciemment attirés par des « récompenses naturelles ». Ils cherchent à se dépasser et à se dépasser encore dans les niveaux de dopamine enclenchés jusqu’à littéralement développer une tolérance au plaisir ! C’est grave les amis. Ces gens n’arriveront plus à éprouver de la satisfaction et du plaisir dans les autres sphères de leur vie. Ils ont besoin de libérer une quantité excessive de dopamine pour pouvoir se sentir vivant et être habités par du plaisir. Par conséquent, ils se réfugieront encore davantage dans leur monde virtuel car le reste des plaisirs accessibles dans ce monde ne suffit plus.

Pour arriver à l’orgasme, ces hommes ont besoin de plus en plus que les scénarios deviennent excitants. Parfois, seuls des scénarios ultra spécifiques viendront les combler. Il y a accès à une multitude de scénarios. Des préférences se créent. Il peut alors y avoir une rigidité excessive des scripts sexuels.

Quand le dépendant est devant son ordinateur, un véritable plein contact se créé. Le reste n’existe plus…Pendant que le temps s’écoule, la vie continue…L’individu néglige sa vie professionnelle, sa vie sociale et surtout sa vie affective. La dépendance à la pornographie est positivement associée à des niveaux de dépression et d’anxiété sociale plus élevés. De plus, il y a effritement de la force de volonté et le développement d’une forte tendance à procrastiner. Oui, l’abus de pornographie devient une excuse pour reporter les autres activités et responsabilités.

Malheureusement, cette population consulte peu…enfin jusqu’à temps qu’ils trouvent une vraie partenaire et qu’ils réalisent avoir un problème de dysfonction érectile. La pornographie peut induire la dysfonction érectile car tel que décrit précédemment, dans ces conditions, le pénis de l’homme a besoin de conditions très spécifiques ou de niveaux de dopamine excessivement élevés pour pouvoir arriver à une érection ferme.

Il m’est arrivé dans ma carrière que ce soit la partenaire qui vienne consulter car elle se demande quoi faire pour pouvoir exciter son conjoint. Malheureusement, je dois leur dire que c’est le conjoint qui devrait se trouver à mon bureau !tunnel

Finalement, une addiction à la pornographie pourra toucher sévèrement la fantasmatique de l’individu. Ils s’habitueront à être spectateurs et non acteurs. Ils s’habitueront à ce qu’une barrière existe entre eux et la femme. Le « voir » sera érotisé mais pas le « toucher », le « sentir » et carrément le relationnel !

Si ce texte vous a particulièrement touché ou interpellé, il n’est jamais trop tard pour consulter. Des recherches montrent qu’une dysfonction érectile induite par la pornographie peut guérir après 4 ou 5 mois.

Mon prochain texte parlera de moyens concrets pour se sortir d’une dépendance.

Voici un lien pointant vers un vidéo abordant le sujet et où j’ai pu tirer une partie de ma documentation :  http://www.youtube.com/watch?v=wSF82AwSDiU

 

Bonjour,

Que m’inspire le thème de l’orgasme ? C’est une bonne question. Tout d’abord, pour la majorité d’entre nous, cela représente la forme la plus intense de plaisir. On peut dire aussi que c’est « l’aboutissement » de l’acte sexuel. Une petite question philosophique s’impose : Qu’est-ce qui est mieux ? Le chemin qui mène à l’orgasme ou l’orgasme lui-même ? C’est une bonne question.

Mais qu’est-ce qui motive tant les gens à atteindre l’orgasme ? Deux éléments ressortent lorsqu’on se renseigne sur le sujet : le bien-être physiologique et l’état altéré de conscience qui l’accompagne

Toutefois, orgasme et plaisir ne riment pas toujours ensemble…Pourquoi ? Certains individus souffrent de ce qu’on appelle compulsion sexuelle. La sexualité et l’atteinte de l’orgasme deviennent une dépendance. À la place de représenter l’expression de l’ultime rapprochement avec l’autre, l’orgasme devient la décharge d’une tension trop lourde à porter.

Qui sont les plus atteints par la compulsion sexuelle ? Hommes ou femmes ? Je vous laisse y penser…

Ce sont les hommes en grande majorité, ceux-ci étant plus fragiles au niveau de leur identité sexuelle.

À quoi ressemble la réalité d’un homme atteint de compulsion sexuelle ?

Le plus souvent, leurs comportements répétitifs nuisent à leur vie professionnelle et sociale. Certains deviennent accroc aux sites pornographiques alors que d’autres enchaînent les rendez-vous avec les prostituées…Ah oui, en passant, j’avais oublié les conséquences financières qui peuvent s’avérer assez lourdes. Imaginez, 200$ par jour pendant 1an pour les cas lourds…ça fait plus de 70000$.

D’après vous, parmi les choix suivants, lesquels représentent des facteurs de risque associés au développement de la compulsion sexuelle ?

a)      Un style d’attachement insécure développé dans l’enfance

b)      La présence d’un TDAH

c)       Un environnement familial pauvre

d)      Avoir été victime d’un abus sexuel

e)      Toutes ces réponses

 

La réponse est e : Toutes ces réponses !

L’individu atteint de compulsion sexuelle se sert alors de l’orgasme pour fuir sa réalité qui l’afflige. D’un point de vue physiologique, l’orgasme a alors la même fonction qu’une drogue.

Donc, quand on parle d’orgasme et de sexualité, est-ce mieux trop ou pas assez ?

Un nouveau mouvement a fait son apparition sur Internet dans les dernières années. Nous parlons d’une véritable communauté d’hommes voulant reprendre leur vie en main qui croient aux effets bénéfiques de l’absence de masturbation et d’orgasme pendant une longue période de temps ! Si vous tappez « No Fap » sur google, vous allez avoir ainsi accès à des forums de discussion où des hommes se fixent le défi de ne pas se masturber et d’éviter l’orgasme pendant 90 jours. Ils ont droit à l’orgasme en couple mais pas en utilisant la masturbation. Ces jeunes ambitieux (la plupart ont moins de 40 ans) s’entraident dans les différentes difficultés associées au défi : envies sexuelles fortes, problèmes de sommeil, symptômes dépressifs, pannes de désir (flat line) etc…Certains membres de ces forums (pas tous) ont effectivement une problématique de compulsion sexuelle qu’ils tentent de traiter en utilisant l’abstinence totale. Ils croient également que l’absence de masturbation et d’orgasme augmentera leur succès avec les filles. Qu’en pensez-vous ? Des études effectuées auprès de rats en laboratoire ont quand même prouvé qu’après 7 jours sans éjaculation, leur niveau de testostérone était légèrement plus élevé.

Au-delà de l’envers de la médaille, notons les différents effets positifs associés à l’orgasme :laddiction-sexuelle-obsession-tabou-presque-i-L-f9BK3C

On se sent bien, on gagne en espérance de vie, on dort mieux, on soulage nos maux, on renforce notre système immunitaire, on se détend et on a meilleur mine !

Pour finir, je vous invite à lire un autre article traitant de la légalisant de la masturbation en public en Suède Ai-je bien compris ? Est-ce que ça veut dire que l’éjaculation en public serait également permise ?

http://www.nouvelordremondial.cc/2013/09/19/suede-legalisation-de-la-masturbation-en-public/