Beaucoup d’individus, pour gérer leurs émotions négatives, recourent à l’abus de substances. Nommons par exemple la cocaïne, la marijuana, l’alcool et les médicaments. Parfois, ce sera la nourriture qui sera consommée compulsivement et pour d’autres, tel que décrit dans mon article précédent, ce sera le sexe qui deviendra l’objet d’une dépendance.
Comment se sortir d’une dépendance ? Premièrement, je dois mentionner que ce n’est pas facile et que cela exige une détermination importante. Je vais ici dévoiler quelques stratégies intéressantes afin de faciliter le processus de changement.
Un peu d’entretien motivationnel
Il s’avère pertinent de se questionner sur les gains et les inconvénients associés à notre dépendance. Quels sont mes bénéfices à consommer ? Qu’est-ce que je gagnerais à réduire ou arrêter ma consommation ? Quelles seront les conséquences dans le futur si je continue à consommer ? Sur une échelle de 1 à 10, quelle est mon niveau de motivation pour changer ? Comment pourrais-je faire passer ma motivation de 5/10 à 6/10 ? Etc…
Comprendre les causes
Souvent, voire presque toujours, des problèmes émotifs sont à l’origine d’une problématique de dépendance. Par exemple, certains vont consommer davantage d’alcool suite à une rupture, une perte d’emploi ou une journée stressante au travail. L’abus de substances devient une stratégie d’adaptation dont la fonction est l’évitement d’émotions négatives. Ainsi, la solution constitue l’adoption de meilleures stratégies de gestion de stress et de résolution de problèmes. L’individu doit apprendre à faire face à son problème pour le résoudre et non utiliser des stratagèmes d’évitement.
Parfois, les causes sont plus profondes. Ça peut être un sentiment de vide, de manque affectif…Chez d’autres sujets, c’est l’estime de soi qui est détruite…Ici, une psychothérapie est souvent indiquée pour agir directement sur les causes du problème et non focaliser uniquement sur le symptôme
L’importance du contrôle de soi et de la discipline
Pour se sortir d’une addiction, une stratégie incontournable constitue la tolérance de l’inconfort. Ce que j’entends, c’est que l’être humain doit privilégier l’atteinte d’un objectif important à long terme plutôt qu’une gratification immédiate.
Un truc pertinent représente le choix d’un comportement alternatif. Quand j’ai envie de consommer, qu’est-ce que je pourrais faire à la place ? Ainsi, on peut façonner un nouveau conditionnement progressivement.
Tolérer les rechutes
Les rechutes sont chose commune chez les gens affectés par une dépendance. Le danger est de succomber à la culpabilité engendrée par le rechute car un cercle vicieux peut ainsi s’enclencher (pour gérer la culpabilité, l’individu va consommer de nouveau et se sentir encore davantage coupable). Il s’avère plutôt avantageux de chercher à espacer ces périodes de rechute car elles sont difficilement évitables. Construire un graphique illustrant notre consommation selon le temps peut constituer un outil intéressant pour une thérapie
Se récompenser
Évidemment, puisque la motivation est à mon avis l’élément le plus important, il faut chercher à la maintenir tout au long du processus de changement. Si l’individu se donne ponctuellement de petites récompenses après les périodes réussies d’abstinence ou de réduction de consommation, il y a une connexion positive qui se construit entre abstinence et plaisir !
Comme mot de la fin, je dirais que plus quelqu’un a de besoins, moins il est libre, moins il peut créer sa propre vie ! Raison de plus pour s’affranchir de ses dépendances !