Bonjour, voici la dernière partie de ma série d’articles traitant de la thématique de la jalousie. Je vais maintenant l’aborder sous l’angle de l’approche béhavioriste.
Peut-on se conditionner à être jaloux ? Je crois que oui. La jalousie peut s’exprimer par plusieurs comportements dont le but est la réassurance. L’émotion d’être rassuré ou la baisse d’anxiété engendrée agirait à titre de renforçateur. Par exemple, pensons à l’homme qui appelle sa femme plusieurs fois par jour afin d’établir où elle est. Voici comment le concept de conditionnement opérant peut expliquer la problématique :
L’homme ressent de l’anxiété car sa femme n’est pas encore arrivée à la maison. Il est 16h02 et elle est supposée rentrer à 16h00. Dans des circonstances semblables, cet homme s’est habitué à appeler instantanément sa femme afin de se rassurer. Chaque fois, elle répondant en expliquant pourquoi elle était en retard. Suite aux explications, l’homme se sentait rassuré et son niveau d’anxiété diminuait. Ainsi, son comportement jaloux a été renforcé par les réponses de sa femme.
Dans un cas comme celui-là, il est possible que la femme de cet homme jaloux cherche à acheter la paix comme on le voit dans de nombreux couples. Afin de changer le scénario, elle pourrait tout de même dire à son conjoint que son comportement le dérange et qu’elle l’inviterait à lui faire davantage confiance.
Pour l’homme en question, il faudrait qu’il « désapprenne » ses réflexes conditionnés car il a associé chaque retard de sa conjointe, si minime soit-il, avec le comportement de l’appeler et de se sentir jaloux. Pour se « reconditionner », il devra tolérer son anxiété quand sa partenaire est en retard et ne pas l’appeler. Plus il l’appellera, plus il renforcera son besoin d’être rassuré. À la place, il peut plutôt opter pour un nouveau comportement de remplacement. Ça peut être aller courir 15 minutes afin de se calmer ou bien lire quelques pages du journal.
Nous pouvons comparer la jalousie obsessive à un trouble obsessionnel compulsif. Ainsi, les obsessions sont renforcées par le caractère compulsif du comportement. Si vous vérifiez 10 fois que votre porte est bien barrée avant de quitter, la solution pour changer et réduire ses pensées obsédantes de doute est de diminuer, voir arrêter ce comportement compulsif. Ainsi, le contrôle de soi et la gestion de l’anxiété deviennent des objectifs thérapeutiques incontournables pour aider l’individu jaloux.
Finalement, afin d’introduire ma prochaine série d’articles, je dirais que notre confiance par rapport à notre pouvoir de séduction peut nous aider à devenir moins jaloux. Nous savons que dans un pire scénario où il y a rupture, nous aurions la possibilité de plaire et de séduire efficacement afin de combler nos besoins affectifs et sexuels. C’est pourquoi je me pencherai sur une nouvelle série de 3 articles portant sur la séduction.