Archives de la catégorie ‘Comment améliorer sa sexualité’

Je réalise que j’en parle de plus en plus à mes clients…..de l’importance de développer sa curiosité. Quand je réfère à la qualité de curiosité, je pense à la curiosité envers soi-même, les autres, le monde et la vie en général.

                Lorsque vous étiez enfant, rappelez-vous à quel point vous étiez curieux ! Par exemple, l’enfant peut demander à sa mère pourquoi le ciel est bleu, pourquoi il y a de la neige en hiver, etc…Je crois fondamentalement que nous avons naturellement cette curiosité mais qu’en vieillissant, nous avons tendance à la substituer par le jugement et les pensées limitantes.

                Quel est le contraire du jugement ? C’est une bonne question. À mon avis, c’est l’accueil. Quand on accueille quelque chose ou quelqu’un, nous faisons preuve d’ouverture et de curiosité bienveillante. Donc, si vous avez tendance à être trop dur envers vous-même et que vous vous critiquez sans cesse, essayez de remplacer le parent critique en vous par une curiosité bienveillante. Au lieu de vous dire à quel point vous êtes inadéquat, essayez plutôt de vous comprendre en vous posant de nouvelles questions comme : « Qu’est-ce que je peux apprendre sur moi suite à cet événement ? Qu’est-ce qui m’a mené dans cette situation ? Qu’est-ce que j’aurais à améliorer la prochaine fois ? »

                La curiosité par rapport à l’autre s’avère très importante également. En thérapie de couple, j’entends souvent l’un des membres du couple mentionner que son partenaire n’est pas assez curieux. Il est dommage qu’avec le temps, certains arrêtent de s’intéresser à leur partenaire de vie. C’est important de continuer de poser des questions à l’autre, comme on le faisait au début de notre relation. Imaginez si vous rencontrez un ami et que celui-ci ne vous pose pas du tout de questions et parlerait juste de lui. Comment réagiriez-vous ?

                J’ajouterais aussi que la curiosité par rapport au monde qui nous entoure et le sens de la vie est essentielle. Si vous manquez de curiosité, vous risquez d’avoir une vie davantage limitante moins riche d’expériences. Avez-vous tendance à commander toujours la même chose au restaurant ? Prenez-vous votre marche toujours avec le même itinéraire ? Peut-être passez-vous à côté d’expériences enrichissantes. Au niveau de la sexualité, beaucoup de couples se confortent aussi dans une routine sexuelle et gagneraient à développer davantage leur curiosité.

                Pour résumer, je dirais que la curiosité enrichit notre vie de différentes façons, c’est-à-dire qu’elle nous aide à mieux nous connaître par une introspection bienveillante, l’intégration de différentes expériences de vie et des meilleures relations avec les autres !

Etes-vous curieux ? vous avez bien raison. Découvrez dans cet article la  puissance de la curiosité ! - JV-conseil

Bonjour, beaucoup de clients se montrent intéressés à des exercices ou astuces afin de retrouver une meilleure satisfaction sexuelle. Bien qu’il n’existe pas de recettes miracles, le site web du « Alexander Institute » regorge de ressources intéressantes pour les gens cherchant davantage des solutions plus pratiques.

Je tiens à mentionner que le visionnement de DVD ou la lecture de livres portant sur la sexualité ne remplacera jamais les bienfaits qu’une thérapie peut procurer mais peut tout de même vous apporter des nouvelles idées qui pourraient faire une différence dans la qualité de votre vie sexuelle.

Cliquez ici pour pouvoir accéder à ce site web.

menottes

Aujourd’hui, je vais vous présenter différents exemples de ce qui peut expliquer une baisse de désir dans le couple. Je précise que chaque personne est unique et que si vous vivez un manque de désir, ça ne veut pas dire forcément que c’est causé par l’une des raisons présentées dans cet article.

 

Une dynamique de couple dysfonctionnelle

Ici, c’est le cas classique. Le couple ne fonctionne pas et n’arrive pas à bien communiquer (se dire les vraies choses). Souvent, nous pouvons constater un partenaire qui évite de faire des avances à son conjoint par peur d’être rejeté. Dans d’autres cas, nous pouvons voir quelqu’un faire semblant de ne pas voir l’initiative sexuelle de l’autre. Certains n’arrivent pas à verbaliser leurs insatisfactions sexuelles ou leurs attentes/fantasmes. Ça prend une grande confiance en soi et une grande tolérance à l’anxiété d’aller plus loin au niveau du dévoilement de soi. Ce type de mécanisme mène à une stagnation dans la vie sexuelle du couple qui en même temps peut représenter une zone confortable pour certains. Il est sécurisant de rester au même endroit et de ne pas devoir se remettre en question !

Le manque de vitalité

Parfois, le problème est surtout attribuable à une dynamique individuelle (plutôt qu’une dynamique de couple). Certains individus s’ennuient dans leur vie et portent en eux un malaise existentiel. Ils se sentent « mort en dedans » ou pas suffisamment vivant. Ici, il y a souvent un manque de contact avec sa subjectivité, avec qui l’on est vraiment. L’être humain affecté par un ennui existentiel a plutôt tendance à vivre selon les attentes de son environnement. Pour pouvoir ressentir du désir sexuel, il faut être connecté avec soi ! Je peux ajouter aussi que le fait d’être affecté par une dépression aura certainement un impact sur le niveau de désir sexuel tout comme parfois la prise d’antidépresseurs qui y est associée.

 Difficultés d’engagement

Ici, c’est une raison qui est un peu moins explorée à mon avis sur la question du manque de désir. Pourtant, il y a parfois des situations où le désir sexuel est ressenti mais il y a un blocage au niveau de l’expression de celui-ci. Par exemple, un homme pourra avoir une érection lorsqu’il embrasse sa femme mais il sera réticent à « faire l’effort » pour que cela évolue vers une relation sexuelle complète. Ici, c’est davantage la problématique du manque d’engagement qui doit être travaillée et explorée. Pourquoi ? Car une personne qui n’est pas suffisamment engagée aura du mal à faire des efforts ou rester ancrée dans tout processus à long terme. S’engager, c’est faire passer ses valeurs et ses sentiments authentiques avant le besoin de gratification immédiate et de facilité. Dans la vie, il faut souvent faire des efforts, tolérer un inconfort à court terme et savourer des gains sur le long terme en résultant. Je ne dis pas qu’il faut « se forcer » pour avoir des relations sexuelles lorsque nous sommes bloqués dans une dynamique de couple où la fréquence est très faible. Par contre, il faut au moins briser la glace, tolérer que ce ne soit pas naturel et se dire que l’appétit vient en mangeant ! Souvent, je vois des gens qui me disent qu’ils sont très satisfaits de la sexualité dans leur couple mais pourtant admettent manquer de « drive sexuelle » !

Voilà ! En espérant que cette chronique ait pu vous inspirer si cette problématique s’avère une préoccupation pour vous.

manque libido

Beaucoup de gens vont comparer la nourriture à la sexualité et avec raison. Dans les deux cas, nos sens sont éveillés et nous ressentons du plaisir. Hélas, dans chaque domaine, le plaisir peut se transformer en déplaisir ! Voici pourquoi je vous partage aujourd’hui ma vision quant à la notion d’appétit sexuel.

                On entend parfois l’expression « respectez votre appétit » mais qu’est-ce que ça veut dire au juste ? Ça signifie de manger tant que l’on ressent la faim et d’arrêter une fois l’état de satiété atteint. Qui mange vraiment en respectant sa faim ? J’estimerais que ce n’est pas la majorité des gens et ce, pour différentes raisons : manque de ressources, troubles alimentaires, gourmandise, « manger ses émotions », etc… La plupart d’entre nous a déjà un jour trop mangé et a pu constater que le plaisir de manger quelque chose qu’on aime pouvait se transformer en problématiques digestives et donc en déplaisir !

                Ici, je n’ai pas l’intention de parler strictement de bouffe. Comme vous le savez, je suis sexologue et pas un nutritionniste. Je voulais simplement mieux vous illustrer le parallèle qu’on peut faire entre l’appétit pour la nourriture et la libido (appétit sexuel).

                Beaucoup d’hommes vont me poser des questions par rapport à la masturbation, notamment la fréquence idéale pour le faire. Je leur réponds à chaque fois : « Respectez votre appétit sexuel ». Pour être plus précis, je dis aux gens d’écouter les signaux que leur envoie leur corps. Si vous êtes déjà en érection par exemple, ça signifie qu’il y a un besoin sexuel et donc que vous avez « faim sexuellement ». Par contre, si votre pénis est flaccide et que vous vous demandez si c’est une bonne chose de se masturber, la réalité est que fort probablement, vous n’avez pas faim (à part pour les gens ayant une dysfonction érectile de cause physique). Certaines personnes se masturbant beaucoup vont dire qu’ils le font si fréquemment car ils ont une forte libido. Dans quelques cas, c’est vrai mais dans d’autres, il y a plutôt présence de compulsion sexuelle ou d’utilisation de la sexualité à des fins défensives ou compensatoires. Comme quelqu’un qui mange ses émotions suite à une journée difficile, certains s’évaderont devant des vidéos pornographiques pour oublier leurs problèmes. Ici, nous ne faisons pas face à quelqu’un qui se comporte ainsi à cause d’une forte libido mais plutôt à quelqu’un qui est dans une dynamique de compulsion sexuelle. Demandez-vous la question : « Quelle est mon intention derrière mon initiative sexuelle ? » Est-ce dicté par un besoin corporel ou un besoin plus psychologique ? Une telle introspection vous permettra de mieux vous connaître sur le plan sexuel et plus spécifiquement par rapport à la notion d’appétit sexuel.

                À l’inverse, certains auront plutôt tendance à refouler leurs besoins sexuels. Ici, nous faisons face à un trouble du désir. Ces gens ne seront donc pas vraiment en contact avec leur corps étant donné le mécanisme de refoulement. Ici, le processus de prise de conscience s’avère plus difficile étant donné que le refoulement est très souvent un processus inconscient. L’idéal est donc de ne pas aller dans l’excès de sexualité (compulsion), ni dans la privation de sexualité (refoulement ou interdits sexuels).

En espérant que cet article ait pu vous inspirer !

obsession sexuelle

Parmi les problématiques sexuelles les plus fréquentes se trouve l’éjaculation prématurée ou plus couramment appelée éjaculation précoce.  Cette problématique sexuelle amène également son lot de détresse et d’anxiété chez ceux qui en sont affectés. Voilà pourquoi plusieurs hommes prennent la décision de consulter un sexologue clinicien afin d’explorer des solutions possibles.

                Tout d’abord, beaucoup vont d’abord utiliser des solutions qui s’avèrent inefficaces. La première qui revient souvent est la tendance de vouloir contrôler son éjaculation. Cela ne fonctionne pas car l’éjaculation ne constitue pas un mouvement volontaire, c’est plutôt un réflexe. Une fois que l’homme a atteint son point de non-retour dans son processus de montée d’excitation sexuelle, il est trop tard… Deuxièmement, beaucoup vont essayer de se distraire en pensant à des idées qui ne sont pas du tout excitantes. Un nombre significatif de clients m’ont rapporté que cette stratégie ne les aide pas vraiment à tenir plus longtemps dans leurs relations sexuelles. Quelle serait alors la solution possible pour combattre l’éjaculation précoce ?

                Il n’y a pas de recette miracle pour guérir l’éjaculation précoce. Il faut d’abord commencer par bien évaluer chaque situation et de cibler les différents facteurs qui peuvent contribuer à l’éjaculation prématurée. La plupart du temps, le problème est présent à cause d’une gestion déficiente de l’excitation sexuelle. Comment améliorer la modulation de l’excitation sexuelle ? Voici quelques pistes qui peuvent vous être utiles :

  1. Tentez de vous habituer aux préliminaires sexuels. Trop de gars sont pressés de pénétrer directement leur partenaire. Des préliminaires de plus de 15 minutes vous habitueront à développer une tolérance aux stimuli sexuels qui précèdent la pénétration et de mieux vous faire prendre conscience de la montée et descente de votre niveau d’excitation sexuelle.

  1. Détendez-vous. Si vous êtes tendu, votre respiration sera plus haute et vous serez moins en mesure de moduler la montée de votre excitation sexuelle. Si vous pouvez combiner une respiration abdominale à vos relations sexuelles, vous augmentez grandement vos chances d’éjaculer au moment désiré.

 

  1. Apprenez à apprécier tout le processus d’une relation sexuelle et essayez d’être davantage en contact avec vos sensations corporelles. Beaucoup d’éjaculateurs précoces cherchent surtout les sensations associées à l’orgasme. Je dis souvent la métaphore suivante à mes clients : La sexualité est comme un plat qui se doit d’être bien dégusté et non avalé tout rond.

 

Voilà, j’ai donné ici quelques pistes de solutions pour remédier à l’éjaculation précoce, c’est-à-dire d’augmenter le temps consacré aux préliminaires, de tenter d’avoir une respiration abdominale et d’être davantage centré sur le processus plutôt que sur la finalité qu’est l’orgasme. Je tiens à préciser que cet article ne constitue pas un programme qui va garantir la résolution de votre problématique d’éjaculation précoce mais il pourra certainement vous inspirer si vous sentez que cet aspect de votre vie pourrait être amélioré. L’éjaculation précoce résulte surtout d’une mauvaise gestion du processus de montée de l’excitation sexuelle mais la situation de chaque client est unique. Voilà pourquoi je recommande aux gens de consulter un sexologue clinicien qui pourra bien évaluer le trouble sexuel et proposer un plan de traitement approprié.

 

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Voici l’un des problèmes sexuels les plus fréquents chez les hommes: la dysfonction érectile. Celle-ci peut prendre différentes formes. Ça peut être une difficulté à obtenir ou maintenir  une érection lors des rapports sexuels. Parfois, c’est l’incapacité d’avoir une érection sans devoir recourir à du matériel pornographique. Dans d’autres cas, c’est l’absence d’érections en toutes circonstances. Dans cet article, je vais vous présenter différentes causes avec différentes pistes de solution.

 

Origine physiologique

La dysfonction érectile peut être causée par des problèmes vasculaires ou neurologiques. Dans certains cas, un déficit en testostérone peut également être à l’origine d’une dysfonction érectile. Beaucoup d’experts s’entendent pour dire que l’absence d’érection matinale peut indiquer un problème sexuel d’origine physique. Si c’est le cas, vous pouvez consulter un médecin qui pourra vous faire passer différents tests. Le diabète, une forte consommation d’alcool ou de drogue constituent d’autres facteurs associés à la dysfonction érectile.

 

Induite par la pornographie

Si vous n’arrivez pas à avoir une érection sans devoir consommer de la pornographie, vous avez certainement une dysfonction érectile induite par la pornographie. En ayant une dépendance à la pornographie, vous avez conditionné votre cerveau et votre pénis à répondre seulement à certains types de stimuli. Voici un site web si vous voulez davantage de détails : http://yourbrainonporn.com/. Ici, la solution constitue un arrêt complet de la consommation de pornographie afin que votre cerveau retrouve sa sensibilité à d’autres types de stimuli sexuels.

 

Masturbation excessive ou « death grip »

Cette cause s’applique davantage aux hommes qui connaissent seulement des difficultés sexuelles lorsqu’ils sont avec un partenaire. Si vous vous masturbez très souvent, il s’avère normal d’avoir des érections moins fortes. Certains disent « bander mou » par exemple. Si je fais une analogie avec la nourriture, que répondez-vous si je vous demande si vous avez encore faim après avoir mangé un repas très copieux ? Je pourrais parier que vous vous sentez plein et que l’appétit n’est pas vraiment là. C’est le même principe si vous vous masturbez trop souvent. Si vous avez une partenaire sexuelle, essayez de moins vous masturber et tentez de voir si cela augmente votre appétit sexuel lorsque le moment se présente….

De plus, en se masturbant, l’homme peut habituer son pénis à répondre seulement à un certain type de pression ou de sensations (tout dépend de la manière que l’homme se masturbe…).  En fait, beaucoup tiennent leur pénis très fermement en mettant beaucoup de pression. Ils font ensuite un mouvement de va-et-vient très rapide pour faciliter l’atteinte de l’orgasme. Beaucoup ont appris à se masturber ainsi … Toutefois, l’homme qui pénètre le vagin d’une femme vivra des sensations qui diffèrent de leur « poignée ferme » lorsqu’il se masturbe. C’est pourquoi je recommande aux hommes de changer la façon de se masturber. Faites-le d’une manière plus douce et lente. Ne mettez pas trop de pression. Connectez-vous avec votre ressenti corporel et la montée de l’excitation. Cela se rapprochera davantage des sensations inhérentes aux rapports sexuels hommes-femmes.  Vous pouvez aussi considérer l’idée de vous masturber avec un condom ou bien une « Fleshlight » si vous n’avez pas de partenaire.

 

L’anxiété de performance

L’anxiété de performance représente la principale cause de dysfonction érectile, notamment chez les jeunes hommes. La peur de ne pas être à la hauteur ou de décevoir sa partenaire cause un stress qui inhibe la réponse sexuelle de l’homme. C’est paradoxal car plus nous voulons performer, moins nous performons….En fait, le problème est d’associer sexualité et performance. La sexualité devrait plutôt être vue comme un moyen de se rapprocher émotionnellement de son partenaire et de vivre des expériences avec celui-ci. Si vous êtes affectés par l’anxiété de performance, je vous encourage à investir davantage les préliminaires et la sensualité avant de passer à une sexualité davantage « génitale ». Vous allez constater que l’érection devrait venir naturellement. Certains clients m’ont également rapporté que se faire masser par leur partenaire les a aidés à se détendre et à ainsi atteindre une meilleure érection. Finalement, tentez de vous préoccuper le moins possible par votre érection et vivez le moment présent ! Mettez votre attention vers ce qui vous excite !

Voilà, j’espère que cet article vous aidera à mieux comprendre ce qui peut causer vos difficultés érectiles. Si vous voulez davantage de détails ou un suivi sexologique, n’hésitez-pas à me contacter pour prendre un rendez-vous.

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Bonjour,

Abordons maintenant un autre pilier important du couple, c’est-à-dire la compatibilité sexuelle. Qu’est-ce que la compatibilité sexuelle ? C’est le niveau de fluidité que nous vivons avec notre partenaire sur le plan de la sexualité. Il est normal qu’avec certains individus, nous soyons très compatibles, d’autres plus ou moins et certains pas du tout. À mon avis, voici différents aspects à considérer lorsque nous parlons de compatibilité sexuelle :

L’érotisme privilégié : Je reçois parfois des couples où l’un apprécie davantage la tendresse et les massages alors que l’autre préfère le côté animal (mordre, embrasser fougueusement, beaucoup d’agressivité phallique, etc…) C’est toujours préférable quand les deux partenaires sont sur la même longueur d’onde par rapport à l’érotisme qui est privilégie. Comme sexologue clinicien, je recommande à chacun d’intégrer les érotismes fusionnels et antifusionnels afin justement d’être compatible avec un plus grand nombre de partenaires.

Limites et blocages sexuels : La sexualité représente aussi un acte créatif qui se joue à deux. La liberté de l’un se réduit aux limites de l’autre. Par exemple, si votre conjointe n’apprécie pas le sexe oral, il y a un comportement sexuel de moins qui peut être exercé. Si les deux membres de la dyade sont affectés par les mêmes blocages, il peut y avoir une certaine compatibilité sexuelle dans le sens qu’ils auront une sexualité confortable dans laquelle ils se sentent à l’aise. Toutefois, mieux vaudrait consulter en sexothérapie pour remédier à ces blocages et développer son plein potentiel érotique. S’il y a trop de blocages, la sexualité peut devenir complexe et manquer de fluidité. Si l’érotisme fusionnel n’est pas intégré, il y a blocage affectif (inhibition dans l’expression de sentiments et de tendresse). Si l’érotisme antifusionnel n’est pas intégré, il y a blocage sexuel (inhibition dans l’expression de l’animalité)

La chimie des corps : Il s’avère important de se sentir à l’aise physiquement avec son partenaire. Parfois, nous pouvons aimer quelqu’un profondément mais ne pas être attiré sexuellement par cette personne. Parfois, c’est une question d’odeur…parfois c’est que notre conjoint n’a pas le type de corps qui nous attire davantage. Il y a aussi tout ce qui est relié au sex-appeal…Nous avons tous des codes d’attraction sexuels qui définissent des caractéristiques chez l’autre qui nous attirent. S’il y a un grand décalage entre ces codes et les attributs de notre partenaire, il peut y avoir manque de compatibilité sexuelle.

Le timing : Certains préfèrent des relations sexuelles le matin, d’autres le soir. Il peut  s’avérer difficile de maintenir une bonne fréquence de relations sexuelles s’il est difficile de trouver un moment dans la journée où les deux ont envie de passer à l’acte.

La relation comme telle : S’il y a des problèmes relationnels entre vous et votre partenaire, votre sexualité en sera probablement affectée. Par exemple, si vous êtes trop gêné pour communiquer vos préférences, il sera plus difficile pour votre conjoint de vous faire plaisir.

En conclusion, je dirais qu’il y a un grand continuum entre la rigidité et la fluidité. À un opposé, il y a l’individu plein de blocages sexuels qui est attiré par très peu de caractéristiques et à l’autre extrême du continuum, il y a l’individu ayant intégré les érotismes fusionnels et antifusionnels qui peut être attiré par beaucoup de caractéristiques différentes.

Ainsi, je recommande aux gens de ne pas avoir peur d’expérimenter différentes choses afin de devenir plus flexible. Également, j’encourage chacun à toujours bien communiquer ses préférences et ses limites quand nous parlons de sexualité.

En espérant que cet article ait pu vous inspirer. Mon dernier article de cette série parlera justement de communication !

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Bonjour à tous ! Quand nous parlons de sexologie, il est difficile d’ignorer le concept d’érotisme. Qu’est-ce que l’érotisme ? C’est en quelque sorte un ensemble de phénomènes ou comportements qui déclenchent le désir sexuel. Aujourd’hui, je vais vous parler de trois types d’érotisme : l’érotisme fusionnel, l’érotisme antifusionnel et l’érotisme intégré. Ces concepts sont inspirés de l’approche sexoanalytique utilisée en sexologie.

Érotisme fusionnel

Ici, la démonstration d’amour et de tendresse s’avère très importante. Dans l’érotisme fusionnel, c’est surtout l’affection de l’autre que nous allons chercher. Il y a une composante rassurante dans ce type de sexualité car l’une de ses principales fonctions est de se sentir en communion avec l’autre. Le rapport sexuel se fait en douceur. Je dois spécifier que beaucoup de gens se sentent satisfaits et comblés dans ce type de sexualité. Dans ce type d’érotisme, l’autre est vu comme un être émotionnel mais plus ou moins sexué. Néanmoins, l’érotisme fusionnel ne va pas chercher tout le potentiel érotique de l’individu et du couple. Pourquoi ? Parce que chaque être humain possède aussi en lui un « animal sexuel » qui ne demande qu’à s’extérioriser.

Érotisme antifusionnel

L’érotisme antifusionnel contraste avec l’érotisme fusionnel. Ici, il y a une plus grande distance émotionnelle avec l’autre. Toutefois, il y a expression de pulsions davantage primitives et intenses. La montée de désir sexuel s’intensifie…Les deux partenaires sont davantage eux-mêmes assumant toute la composante animale et pulsionnelle de la sexualité. Dans l’érotisme antifusionnel, il peut aussi avoir expression d’agressivité et d’hostilité. Sans aucun doute, ce type d’érotisme est préconisé par plusieurs individus s’adonnant au sadomasochisme. Une sexualité antifusionnelle, c’est une sexualité très « wild » mais où il n’y a pas d’expression d’affection et d’amour. Ici, l’autre est vu comme un individu sexué mais la composante émotionnelle est négligée. L’érotisme antifusionnel va surtout combler le besoin de « décharge » sous-jacent à la sexualité mais néglige les besoins psychoaffectifs de l’être humain comme l’importance de se sentir aimé.

L’érotisme intégré et le clivage madone / antimadone

J’ai rencontré plusieurs clients ayant de la difficulté à percevoir leur conjointe comme un être très sexué et à se laisser aller avec elle dans une sexualité antifusionnelle. Pourquoi ? Selon l’approche sexoanalytique, cela serait causé entre autres par le clivage madone / antimadone. Beaucoup d’hommes auraient de la difficulté à voir leur conjointe à la fois comme une figure maternelle et douce et comme une figure sexuée /animale ayant de grands besoins sexuels. Intégrer ces deux composantes chez une même personne pourrait être très culpabilisant car inconsciemment, ça serait « rendre sale » une femme si pure. Si on pousse plus loin, on pourrait même effectuer des liens avec le Complexe d’Œdipe où l’homme ne voudrait pas (d’une perspective inconsciente) érotiser sa propre mère. Hélas, ces clients qui n’arrivaient pas à vivre une sexualité intégrée (présence des composantes fusionnelles et antifusionnelles) avec leur conjointe ne se sentaient pas totalement comblés et avaient besoin d’extérioriser une autre partie d’eux-mêmes…Pour y parvenir, l’infidélité s’avérait inévitable…Il y a eu recherche d’une maîtresse pour laisser aller leur animal en eux.

Ainsi, l’idéal est d’intégrer les deux érotismes dans sa sexualité afin que le cycle de contact soit le plus naturel et fluide possible. L’être humain étant multidimensionnel, il a à la fois des besoins physiques, émotionnels et spirituels. Donc, le fait d’être connecté à la fois avec son cœur et son « animal » nous amène vers une sexualité davantage authentique et riche. La décharge qui en suit devient davantage libératrice et cela créé une satisfaction sexuelle véritable.

À mon avis, le partenaire sexuel idéal masculin a intégré les archétypes du cowboy et du berger. Il sait les équilibrer et aller chercher la madone et l’antimadone en chaque femme. Sur ces belles paroles, je vous laisse. À la prochaine pour un autre article.

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Comme sexologue et psychothérapeute, j’encourage mes clients à faire preuve de créativité dans leur vie. Pourquoi la créativité est-elle si importante ? Parce qu’elle nous permet de vivre en pleine liberté. Les gens qui vivent dans des « routines » s’emprisonnent à mon avis. Je pense entre autres aux gens qui ont des relations sexuelles « scriptées ». Ils se privent de plusieurs expériences enrichissantes en restant dans leur zone de confort. Et c’est là la clef ! Oser sortir de sa zone de confort !

                Notre identité se forge selon les expériences que nous vivons, bonnes comme mauvaises. Après chaque événement, il y a une phase d’assimilation où il y a prise de conscience sur nous-même. Qu’ai-je apprécié de cette expérience ? En quoi cela change ma conception de moi-même ? Comment pourrais-je l’améliorer la prochaine fois ? En quoi cette expérience est intéressante ? Voilà une multitude de saines questions à se poser. Si nous répétons sans cesse les mêmes choix et les mêmes expériences, les chances sont fortes que nous nous posions les mêmes questions et que nous obtenons les mêmes réponses. Ici, la vie devient circonscrite dans des limites définies et cela ne correspond pas à la définition que je me fais d’un être libre.

                Être libre et créatif dans sa vie, c’est quoi ? C’est essayer et découvrir constamment. C’est oser prendre le risque de vivre une mauvaise expérience. C’est se laisser aller et ne pas se mettre de barrières. C’est être entièrement soi-même sans se soucier de l’opinion des autres. Plus on fait preuve de créativité, plus on se découvre et plus on se met en contact avec ce que l’on aime. Plus on assimile d’expériences différentes, plus nous devenons multidimensionnels et plus notre identité en devient solide. Les chances deviennent meilleurs aussi pour rencontrer des gens qui partagent des points communs car l’être libre et créatif a beaucoup d’expérience et de désir en lui.

                Faire preuve de créativité améliorera également votre vie relationnelle et sexuelle. Avoir des conversations créatives, c’est beaucoup plus agréable que de parler d’une manière stéréotypée et conventionnelle. Raconter des blagues, décrire des anecdotes avec émotion, inventer des scénarios constituent quelques exemples de conversations créatives. L’important est de se laisser aller. Lorsque deux êtres créatifs se rencontrent, nous assistons à une synergie intéressante. À mon avis, les gens qui n’ont rien à dire manquent simplement de créativité. Si on explore les origines d’un manque de créativité, on peut souvent constater un manque d’authenticité ou une identité plus ou moins consolidée.

                D’un point de vue sexuel, la créativité vous aidera à mieux vous découvrir ainsi que votre partenaire. Cela éloignera également la routine et l’ennui. La créativité permet d’élargir son répertoire de sensations, de fantasmes et d’expériences sexuelles. Je crois aussi que l’ouverture à l’expérience permet d’assouplir ses codes d’attraction sexuelle et d’éviter de s’emprisonner dans la rigidité, voire le fétichisme ou l’anhédonie. Les gens créatifs qui sont plus enclins à essayer de nouvelles choses finissent souvent par mieux se connaître et trouver plus facilement chez les autres ce qui correspond à leur large gamme de préférences.

                Le premier pas à franchir pour devenir plus créatif est d’oser dévier de sa trajectoire et voir ce que l’inconnu contient ! L’expérience est plus importante que la contemplation. Bonne semaine à tous !

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Beaucoup prennent l’initiative de consulter un sexologue lorsque leur situation conjugale devient très critique. Cela constitue évidemment une sage décision. Toutefois, je crois qu’il y aurait moyen de prévenir une si grande détérioration quelquefois. Cet article couvrira les facteurs reliés aux difficultés conjugales ainsi que quelques solutions possibles.

Évitement des conflits

                Une multitude de raisons peuvent venir ébranler une dyade conjugale. À mon avis, l’une des premières constitue les conflits passés non résolus. Dans beaucoup de couples, on observe un évitement des conflits. Les partenaires préfèrent refouler leurs frustrations respectives car ils perçoivent le conflit de manière trop menaçante. Il y a ainsi accumulation de sentiments négatifs envers son partenaire et notre nature fait qu’on finit par exploser ! Le ressentiment constitue un véritable poison nuisant à la santé d’une relation. Pourquoi les gens ont-ils tant peur de s’affirmer ? Selon David Schnarch, psychologue et thérapeute conjugal, ces gens sont de type fusionnel. Leur identité est facilement ébranlée étant donné des définitions de soi trop floues. Ils tolèrent très peu l’anxiété et une grande réactivité émotionnelle leur permettra justement de se débarrasser de cette anxiété qu’ils ne peuvent tolérer. Ainsi, les couples fusionnels ne peuvent régler leurs conflits au fur et à mesure. Il y a vraiment beaucoup de ménage à faire en thérapie ici ! Pour remédier à cet aspect, les gens doivent apprendre à affirmer leurs besoins tout en demeurant à l’écoute de l’autre, et ce au fur et à mesure que les difficultés se présentent. Si vous vous sentez très émotif, vous pouvez toujours dire que vous avez besoin d’une pause mais que vous avez l’intention de résoudre le conflit avec votre partenaire dans de meilleures circonstances.

Problèmes sexuels

                Parfois, la présence d’une dysfonction sexuelle (chez l’homme ou la femme) vient perturber l’équilibre d’un couple. Je vois souvent des hommes souffrir à cause de la baisse de désir de leur femme. Ainsi, afin de restaurer l’équilibre et de se rassurer, ils vont parfois même « quêter » des relations sexuelles. Un jeu de « Suis-moi, je te fuis » se créé et le désir de la femme baisse de plus en plus. Ici, il n’est pas séduisant pour la femme de se faire approcher d’une manière peu confiante et désespérée. La baisse de désir sexuelle peut aussi être occasionnée par des conflits non résolus tels que décrits plus haut. Un problème d’érection chez l’homme peut également venir perturber le couple. La femme sera frustrée sexuellement et l’homme de plus en plus insécure. Plus l’homme est insécure, plus il est susceptible de ne pas avoir d’érections. Dans d’autres cas, nous constatons plutôt un manque de satisfaction sexuelle de part et d’autre. C’est comme si, sexuellement, ça ne « cliquait » pas. Dans un cas de problèmes sexuels, étant donné la complexité de la chose, je recommande de consulter rapidement un sexologue clinicien. De mon côté, j’ai déjà intervenu auprès de ces problématiques : dysfonction érectile, éjaculation précoce, baisse de désir, absence d’éjaculation, anorgasmie, manque de satisfaction sexuelle, pensées sexuelles obsédantes, consommation problématique de pornographie.

Manque de règles ou règles non respectées

                Dans un couple, il s’avère primordial de définir un système de valeurs et de règles. Les deux « Je » deviennent un « Nous » et il faut donner une direction et un sens à ce « Nous » devenu en quelque sorte une nouvelle entité. En termes de comportements, qu’est-ce qui est autorisé ? Qu’est-ce qui n’est pas permis ? Est-ce que le couple est ouvert ou bien monogame ? Est-ce qu’une sexualité davantage conservatrice est souhaitée ou il y a désir d’élargir son répertoire d’activités sexuelles ? En termes de finances, comment le budget est-il géré ? Comment élève-t-on les enfants ? Comment les tâches ménagères sont-elles divisées ? Tous ces aspects doivent être soulevés. Lorsque les règles qui régissent notre couple sont claires, il devient plus facile de les respecter et de ne pas créer de mauvaises surprises à notre partenaire.

Manque d’engagement

                S’il veut survivre, un couple doit être entretenu. Parfois, certains prennent leur partenaire comme « acquis » et arrêtent de faire des efforts. Par exemple, certains individus arrêtent de faire de l’exercice et font moins attention à leur apparence physique après un certain temps en couple. D’autres vont surinvestir leur carrière au détriment de leur vie de couple. À mon avis, c’est une accumulation de petites attentions régulières qui va favoriser un bon engagement dans le couple. Nous devons montrer à l’autre qu’il est important pour nous. Il doit y avoir réciprocité par rapport au niveau d’énergie investi, sinon nous parlons d’une relation de pouvoir, une relation déséquilibrée.

Ce que d’autres spécialistes recommandent

                Je m’intéresse aussi à ce que d’autres psychologues ou sexologues conseillent par rapport aux couples en train de chavirer. Je n’ai pas l’arrogance de tout savoir et de me fermer aux autres idées ! Mme Serrar, directrice d’une clinique de psychothérapeutes à Montréal encourage ses clients à exprimer de l’admiration l’un envers l’autre et de continuer de découvrir un peu plus son partenaire1 . Quant au docteur Lisa Firestone, directrice de recherche et d’éducation à l’association Glendon, elle parle de l’importance d’exprimer notre amour d’une façon qui fera que notre partenaire se sente aimé. Elle aborde aussi le rôle de l’affection, du contact physique et du temps de qualité partagé avec notre autre moitié 2 .

                En guise de conclusion, je tiens à rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour régler des problèmes de couple mais que l’idéal serait de les prévenir. Ici, j’ai pu vous familiariser avec les notions d’évitement de conflits, de problèmes sexuels , de règles et de manque d’engagement. J’espère que cet article puisse vous être bénéfique si vous vivez des difficultés dans votre couple.

Références

  1. http://psychotherapeutemontreal.com/therapie-de-couple/sauver-son-couple/
  2. http://www.psychalive.org/5-things-to-do-today-to-save-your-relationship/

Trouble in paradise

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