Archives de la catégorie ‘Être mieux avec soi-même’

Bonjour ! Dans ce court article, j’aimerais vous partager mon avis par rapport au concept d’émotions négatives. Dans une société qui valorise beaucoup le succès, le bonheur, le plaisir et l’épanouissement personnel, la notion de vivre des émotions « négatives » peut être vue de manière assez péjorative. Nous sommes aussi souvent exposés au courant de la psychologie positive qui, en soit, n’est pas mauvais mais qui, appliqué de façon extrême, pourrait évoluer vers une « positivité toxique ». Imaginons que vous venez de vivre un deuil difficile et que votre ami vous dise : « Essaie d’être positif ! Ça va bien aller ». Est-ce que vous allez mieux vous sentir en entendant cela ? J’en doute fortement. Et voici pourquoi…

L’un des besoins fondamentaux de l’enfant dans son développement psychologique

                Lorsqu’un nourrisson pleure ou crie, quelle est la meilleure attitude à adopter comme parent ? Allez vous dire à votre bébé « Essaie d’être positif ! Ça va bien aller ». Bien sûr que non ! Vous allez fort probablement tenter de combler son besoin ou au moins essayer fortement. Plus tard, dans son développement verbal, l’enfant arrive à davantage s’exprimer, tant au niveau des émotions positives que négatives. Beaucoup de clients me rapportent en séance que lors de leur enfance, leurs parents validaient peu leurs émotions et cela va malheureusement rendre l’accueil de sa propre expérience émotionnelle plus ardue par la suite. Beaucoup de gens ont entendu « Arrête de pleurer ! » ou encore des propos influencés par les rôles de genre : « Un gars, c’est pas supposé pleurer ! Il faut être plus fort que ça ! » « Tu es une petite fille, tu dois être gentille et ne pas montrer ta colère ». Une attitude davantage appropriée comme parent serait d’abord de venir valider l’expérience émotionnelle de votre enfant en disant par exemple : « Tu as beaucoup de peine en ce moment » et ensuite faire preuve d’empathie, d’ouverture et de curiosité. Pour résumer le tout, l’un des besoins fondamentaux de l’enfant dans son développement est le fait d’être validé dans la légitimité de son expérience émotionnelle.

Comment puis-je accueillir mes émotions maintenant ?

                Malheureusement, dans la société actuelle, il semble y avoir un manque d’« éducation émotionnelle ». Je ne me souviens pas avoir appris à l’école comment accueillir mes émotions, que ce soit mon anxiété, ma tristesse ou ma colère. D’ailleurs, beaucoup de gens apprennent très tard dans leur vie le concept d’anxiété même s’ils en ressentent depuis longtemps ! Selon la thérapie d’acceptation et d’engagement (thérapie ACT), il s’avère essentiel d’accepter pleinement ses émotions en les laissant circuler librement dans notre corps. Dites-vous d’abord que vous avez le droit de vous sentir mal, triste, anxieux ou en colère. N’essayez pas de chasser votre émotion ou de la contrôler car ça va probablement venir empirer votre sensation d’inconfort. L’accueil des émotions correspond davantage à une attitude d’ouverture, curiosité et bienveillance envers soi et pas nécessairement une technique pratico-pratique. Par exemple, accueillir ses émotions pourrait consister à prendre un moment de pause pour observer son émotion et écouter notre ressenti corporel. Certains individus accueilleront aussi plus facilement leurs émotions en faisant des respirations profondes (cela ouvre le corps et permet une meilleure fluidité du mouvement émotif dans le corps) La prochaine fois que vous ressentez une émotion négative, traitez-vous comme un bon parent bienveillant le ferait !

Bonjour, il me fait plaisir de vous présenter ma vision plus approfondie de ce que constitue la psychothérapie. Si vous n’avez jamais consulté dans le passé, il est normal d’être nerveux à l’idée de rencontrer un professionnel en santé mentale que l’on ne connaît pas. Il est commun aussi qu’un nouveau client me dise qu’il ne sait pas du tout à quoi s’attendre. Comment est supposé se dérouler une psychothérapie en bonne et due forme ? Est-ce qu’on est couché sur un divan dos au thérapeute qui reste complètement silencieux ?

Ou est-ce plutôt un interrogatoire mené par le thérapeute et que mon rôle consiste à répondre à ses questions ?  En fait, ma façon de travailler est différente de ces clichés associés à la psychothérapie. Dans l’approche que j’utilise, le client est au cœur du processus de changement. La thérapie ressemble davantage à un voyage que nous faisons ensemble à l’intérieur de l’univers intérieur du client. Certains chemins pourront amener leur lot de découvertes et d’autres ouvriront probablement la porte à de nouvelles routes qu’on n’avait pas imaginées avant. Comme thérapeute, j’agis donc davantage comme un guide qui accompagne plutôt que le dirigeant qui vous dit quel chemin emprunter. Nous parlons donc d’une démarche qui est exploratoire et dans laquelle la curiosité par rapport à soi s’avère importante. Il n’y a pas de bonnes réponses, pas de mauvaises réponses en thérapie.

                À mon avis, la première étape d’un parcours thérapeutique est de bien cerner le motif de consultation du client. Pour y arriver, l’exploration de l’univers intérieur est très importante. Comme je l’ai mentionné dans d’autres articles, certains clients vont me dire : « Je suis venu juste pour aborder un problème très spécifique ». Ce à quoi je réponds que nous ne venons pas « en pièces détachées ». La patience s’avère donc un atout en thérapie car le plus souvent, la pression de performance est plutôt contre-productive dans un espace relationnel thérapeutique.

Une fois le problème bien défini et l’univers intérieur suffisamment exploré, il m’arrive de faire le point avec mon client et y partager quelques observations ou hypothèses.  Celles-ci seront plus riches si l’alliance thérapeutique est suffisamment forte et que j’ai pu faire un bon tour du monde intérieur du client.

Lorsque vous voyagez, préférez-vous courir ou marcher lentement et bien regarder autour de vous ? Moi, je préfère ne pas être trop pressé et prendre le temps d’apprécier le paysage. C’est un peu la même chose en thérapie. Lorsque je pose parfois des questions, le client peut prendre tout son temps pour répondre…je n’attends pas une réponse « du tac au tac ». Les moments de silence et les pauses sont normaux. Une séance de thérapie n’est pas supposée ressembler à un interrogatoire. Ça doit bien respirer !

Certains clients m’ont déjà aussi fait comprendre qu’ils se sentaient plus à l’aise avec un thérapeute qui dirige les séances, notamment en posant beaucoup de questions et en étant très structuré. Évidemment, je pose parfois des questions mais trop de questions ne favorise pas du tout l’autonomie et la liberté dans un processus thérapeutique exploratoire. Lorsque le thérapeute prend une position directive et oriente la plus grande partie de la séance avec des questions ciblées, il se trouve à montrer des chemins particuliers et on se prive donc de plusieurs sentiers qui pourraient être très intéressants et pertinents ! J’avoue que cela peut paraître angoissant comme certains car ils auront l’impression de ne pas savoir quoi dire, ou ne pas savoir quel chemin emprunter. Si cela résonne en vous, ne vous inquiétez pas car toute séance thérapeutique se prépare. Entre les séances, j’encourage mes clients à rester actif dans la démarche thérapeutique. Pour ce faire, il peut être bénéfique de prendre des notes suite à une séance ou au minimum de réfléchir à la séance qui vient de se dérouler afin de bien la digérer et l’assimiler. J’aime bien aussi faire des petits résumés de séances à la fin de celles-ci afin que mon client ait une bonne idée des différents chemins parcourus en séance, des découvertes qui ont été faites, des obstacles qui ont été rencontrés, etc…

Voilà comment je vois la psychothérapie après plus de 10 années dans mon domaine. Lorsque j’ai commencé, je n’avais pas cette vision. Vous voyez…même les thérapeutes évoluent et ne sont pas parfaits ! C’est dans la nature de l’être humain d’évoluer et d’être en perpétuel changement. Au plaisir de vous rencontrer !

Je réalise que j’en parle de plus en plus à mes clients…..de l’importance de développer sa curiosité. Quand je réfère à la qualité de curiosité, je pense à la curiosité envers soi-même, les autres, le monde et la vie en général.

                Lorsque vous étiez enfant, rappelez-vous à quel point vous étiez curieux ! Par exemple, l’enfant peut demander à sa mère pourquoi le ciel est bleu, pourquoi il y a de la neige en hiver, etc…Je crois fondamentalement que nous avons naturellement cette curiosité mais qu’en vieillissant, nous avons tendance à la substituer par le jugement et les pensées limitantes.

                Quel est le contraire du jugement ? C’est une bonne question. À mon avis, c’est l’accueil. Quand on accueille quelque chose ou quelqu’un, nous faisons preuve d’ouverture et de curiosité bienveillante. Donc, si vous avez tendance à être trop dur envers vous-même et que vous vous critiquez sans cesse, essayez de remplacer le parent critique en vous par une curiosité bienveillante. Au lieu de vous dire à quel point vous êtes inadéquat, essayez plutôt de vous comprendre en vous posant de nouvelles questions comme : « Qu’est-ce que je peux apprendre sur moi suite à cet événement ? Qu’est-ce qui m’a mené dans cette situation ? Qu’est-ce que j’aurais à améliorer la prochaine fois ? »

                La curiosité par rapport à l’autre s’avère très importante également. En thérapie de couple, j’entends souvent l’un des membres du couple mentionner que son partenaire n’est pas assez curieux. Il est dommage qu’avec le temps, certains arrêtent de s’intéresser à leur partenaire de vie. C’est important de continuer de poser des questions à l’autre, comme on le faisait au début de notre relation. Imaginez si vous rencontrez un ami et que celui-ci ne vous pose pas du tout de questions et parlerait juste de lui. Comment réagiriez-vous ?

                J’ajouterais aussi que la curiosité par rapport au monde qui nous entoure et le sens de la vie est essentielle. Si vous manquez de curiosité, vous risquez d’avoir une vie davantage limitante moins riche d’expériences. Avez-vous tendance à commander toujours la même chose au restaurant ? Prenez-vous votre marche toujours avec le même itinéraire ? Peut-être passez-vous à côté d’expériences enrichissantes. Au niveau de la sexualité, beaucoup de couples se confortent aussi dans une routine sexuelle et gagneraient à développer davantage leur curiosité.

                Pour résumer, je dirais que la curiosité enrichit notre vie de différentes façons, c’est-à-dire qu’elle nous aide à mieux nous connaître par une introspection bienveillante, l’intégration de différentes expériences de vie et des meilleures relations avec les autres !

Etes-vous curieux ? vous avez bien raison. Découvrez dans cet article la  puissance de la curiosité ! - JV-conseil

Dans nos vies, nous connaissons tous des périodes plus difficiles dans lesquelles nous pouvons subir différentes conditions: symptômes dépressifs, anxiété ou encore maladie physique. Cela est inévitable et je dois ici rappeler différents éléments que nous pouvons parfois oublier:

  • Que ce soit en thérapie ou dans un processus de croissance personnale, il est insensé de s’attendre à une perpétuelle croissance. Nous faisons tous face à certaines périodes de creux et c’est là qu’il devient important de savoir rebondir et éventuellement aller plus haut qu’avant. Sur le long terme, par contre, il est tout à fait justifié de s’attendre à une croissance mais celle-ci s’avèrera plus probablement cyclique.

  • L’être humain est confronté à la finitude (nous ne sommes pas des êtres infinis). Ainsi, nous sommes tous confrontés au vieillissement et à l’acceptation de nos limites. Avec l’âge, il est normal aussi de parfois être confronté à la maladie ou d’un point de vue plus sexologique, à certaines pertes au niveau de nos capacités sexuelles.

                Considérant le tout, je crois qu’il est important de se rappeler dans ces périodes de creux que la santé (tant physique que mentale) reste ce qui est le plus important. Si vous êtes en bonne santé, il sera plus aisé par exemple de faire face à des événements de vie plus difficiles. Il vous sera aussi plus facile de profiter des bons moments que la vie peut vous apporter. Et d’un point de vue plus relationnel ou sexuel, vous aurez de meilleures conditions pour savourer une sexuelaité plus épanouissante.

                Voilà pourquoi je crois beaucoup à l’implantation de plans d’intervention qui intègrent à la fois des éléments favorisant une bonne santé physique et mentale. De mon côté, je suis surtout spécialisé pour aider au niveau de la santé mentale en offrant un service de psychothérapie mais je peux encourager quand même certains clients à prendre soin de leur santé physique. Si, par exemple, je rencontre un client présentant une dysfonction érectile mais qui souffre aussi d’obésité, je pourrai lui recommander de consulter un médecin pour tenter de perdre du poids. D’un autre point de vue, je crois aussi qu’une psychothérapie peut être utile à quelqu’un souffrant d’une maladie chronique afin que chez cette personne, une meilleure santé mentale puisse permettre une meilleure adaptation à un problème de santé physique.

                Pour conclure, je dirais que dans une société idéale, chacun devrait avoir un médecin de famille mais aussi un psy de famille !

 

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Ceci est un autre article traitant de ma vision de l’approche existentielle en thérapie. À mon avis, beaucoup de troubles psychiques ou sexuels peuvent être en partie attribuables à des sources d’anxiété plus profondes comme l’anxiété d’insignifiance.

                               On entend très souvent la notion de « trouver un sens à sa vie » mais c’est quoi véritablement ? Je dirais que ce concept s’avère difficile à expliquer en termes très concrets. Selon mon expérience, il est plus pertinent de le décrire de façon phénoménologique, dans le sens que quelqu’un ayant une vie signifiante aura une certaine expérience de vie (émotions, pensées, comportements…) que quelqu’un ayant une vie insignifiante n’aura pas.  En fait, beaucoup de gens manifestent des symptômes pouvant laisser présager une anxiété d’insignifiance. Cela peut prendre la forme d’un sentiment d’aliénation ou encore de cynisme. Ça peut même être des gens qui semblent très heureux de l’extérieur mais qui vivent une vie très vide.

                Les individus ayant un vide important dans leur vie chercheront à la fuir de différentes façons comme par des problèmes de dépendance ou encore ils surcompenseront leur sentiment d’insignifiance par un investissement du « paraître » ou de l’ « avoir ». Ici, je réfère aux gens extrêmement superficiels notamment ceux qui cherchent à impressionner les autres. Gardez en tête que ces gens sont souvent de bons « compensateurs ». Plus grand est l’excès dans le comportement de quelqu’un, plus grand souvent s’avère le vide à combler…

                Comment est l’expérience des individus qui au contraire vivent une vie riche de sens ? Ma réponse est que c’est surtout une expérience interne de sérénité, de congruence, de présence à soi qui tend davantage vers le véritable bonheur. On pourrait apparenter cela à une forme de sagesse. Mais, sincèrement, qui autour de nous a une vie si riche de sens ? C’est une bonne question…car il semblerait que la société nous encourage pas tellement à tendre vers ceci ou nous livrer une conception du bonheur où la présence à soi, le sens de la vie, la congruence et l’authenticité sont valorisées.

                Encore une fois, je réitère que la notion de sens de la vie est compliquée à décrire de façon très concrète. Même en lisant le livre « Le pouvoir du moment présent » de Eckhart Tolle, malgré la qualité de son écriture, nous avons droit à des concepts plutôt abstraits. Comme mot de la fin, je vous dirais que faire régulièrement de l’introspection vous aidera certainement. Par exemple, posez-vous simplement la question suivante : « Qu’est-ce qui me fait sentir VRAIMENT bien ? »

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En thérapie, je vois souvent mes clients faire face à différents types d’anxiété. Par exemple, certains auront peur de faire un faux pas pour une présentation orale ou l’apprenti séducteur craindra un rejet…Toutefois, dans cet article, je vais m’intéresser à une anxiété qui est plus profonde et existentielle, c’est-à-dire la peur de notre propre mort.

                Souvent, ce type d’anxiété s’avère plutôt inconscient. Beaucoup ne vont pas s’avouer à eux-mêmes qu’ils craignent la mort. Hélas, certaines conduites peuvent à mon avis susciter certains questionnements. Que pensez-vous de la personne qui n’est bien nulle part, qui n’arrive pas à se positionner tant par rapport à la carrière ou la vie de couple, qui erre sans but ? Je vois là-dedans un manque au niveau de la capacité d’enracinement, ce qui pourrait être un mécanisme de fuite. Qui dit « peur de la mort » dit également « peur de la vie ». Si vous voulez, la vie représente une série de cycles ou d’expériences. Nous nous engageons dans une expérience, nous grandissons dans le cadre de celle-ci et ensuite nous la digérons. Tout est fini dans la vie, que ce soit les relations, le travail, etc…Quelqu’un ayant peur de s’enraciner pourrait fortement à un niveau inconscient avoir peur de la vie. Rester sur place ou encore stagner sont des postures sans mouvement, sans vitalité…

                D’autres individus s’adapteront différemment face à l’anxiété de finitude. En fait, ils opteront pour une fuite davantage active. Avez-vous déjà entendu l’expression anglaise « Fear of missing out » ? La traduction littérale française signifie « peur de manquer ». Ici, il y a un mode de vie davantage hyperactif où nous ne voulons rien manquer. Nous sommes partout et nulle part en même temps.  Ce qui est bien, c’est que plusieurs expériences sont vécues mais malheureusement, l’individu hyperactif n’a pas le temps de vraiment bien les assimiler. Dans la mentalité « Fear of missing out », nous sommes comme un bateau s’arrêtant sur toutes les îles de la mer sans avoir de plan de match ou de destination claire. Il y a réactivité mais pas vraiment de proactivité et de liberté.

                Comment pourrais-je mieux me positionner face à ce type d’anxiété ? Comme conseil pratique, je dirais que le mieux est de s’enraciner dans sa vie, de vivre continuellement de nouvelles expériences et en prenant le temps de bien les assimiler, c’est-à-dire vous questionner à savoir si cela vous correspond ou pas. Une fois l’expérience « digérée », vous allez mieux vous connaître et devenir une nouvelle personne. Être en vie, c’est continuellement croître et évoluer dans des directions riches de sens.

 

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Dans ce court article, je vais vous amener à réfléchir à la question de liberté. Nous pouvons comprendre ce concept de différentes manières. Ici, je vais le lier au fait d’être présent dans sa vie, d’être totalement « là » et engagé dans le moment. Souvent, l’être humain n’est pas vraiment libre car il est trop attaché à certaines pensées. Nous avons la liberté de choisir à quelles pensées nous allons nous attacher et celles envers lesquelles nous allons adopter une posture de lâcher-prise.

                Par exemple, lors d’un voyage, beaucoup arriveront difficilement à profiter du moment car ils se poseront trop de questions ou encore se concentreront sur des aspects qu’ils n’aiment pas. À différents niveaux, nous avons tous un « parent critique » en nous qui aime détecter les imperfections et cela nous procure un sentiment d’insatisfaction. Si, dans votre vie, vous critiquez beaucoup, il est fort possible que vous soyez souvent habités par des pensées négatives et par conséquent, une difficulté à vivre le moment présent. Quelqu’un de vraiment libre procédera plutôt comme suit: « Si je prends conscience d’une pensée négative, j’ai la possibilité de la laisser passer sans me battre contre elle. Ainsi, je libère mon champ de conscience et je peux accueillir toute l’expérience qui s’offre à moi. J’ai la liberté de pouvoir être présent dans ma vie ».

                Voilà, tout ça pour dire que la vraie liberté commence avant tout par un sentiment de liberté intérieure. D’un point de vue plus pratique, je dirais que si vous avez du mal à ne pas vous laisser contaminer par des pensées négatives, il sera plus aisé de les remplacer par des pensées positives alternatives que de simplement essayer de lâcher-prise qui est un processus plus complexe. En cultivant un esprit d’appréciation et de gratitude, vous allez vous éloigner du côté « parent critque » qui nous pourrit souvent la vie. Chaque soir, prenez 5 minutes pour écrire ce qui s’est bien passé dans votre journée et ce que vous avez aimé. L’exercice peut sembler futile mais essayez-le si cet article vous a parlé.

                Pour conclure, je crois que la liberté est l’une des valeurs les plus importantes car elle nous renvoie à l’une de nos conditions existentielles (nous sommes des êtres libres). Dans mes prochains articles, je vais traiter d’autres éléments existentiels (finitude, besoin de sens et solitude).

 

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On a tous un jour ressenti de la nostalgie par rapport à des événements significatifs du passé. Alors que certains peuvent voir ce sentiment de manière positive, d’autres lui attribueront un sens plus négatif. À mon avis, ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Selon Wikipédia, voici la définition de la nostalgie : « La nostalgie est un sentiment de regret des temps passés ou de lieux disparus ou devenus lointains, auxquels on associe des sensations agréables, souvent a posteriori. Ce manque est souvent provoqué par la perte ou le rappel d’un de ces éléments passés, les deux éléments les plus fréquents étant l’éloignement spatial et le vieillissement qui représente un éloignement temporel ».  Dans cet article, je vous montrerai différentes facettes du sentiment de nostalgie, qui, à mon avis, a un sens plus large que la définition précédemment citée.

                Je vais commencer par aborder la fonction de fuite qu’on peut associer à la nostalgie. Avez-vous parfois l’impression de vous réfugier dans votre passé ? De vous dire que c’était tellement mieux avant ? D’avoir le goût d’y retourner ? Si cela vous parle, c’est que fort probablement vous avez une tendance à vouloir vous échapper du moment présent…ou encore vous n’êtes pas vraiment satisfait de votre vie ou celle-ci manque actuellement de sens. Voilà, j’ai parfois l’impression que des gens vont se réfugier dans leur passé afin de fuir leur vie. Il y a ici des affects de tristesse et de mélancolie. Nous ne sommes donc pas dans une nostalgie qui est inspirante.

                Chaque médaille a deux faces et c’est la même chose au niveau de ma conception de la nostalgie. Il s’avère aussi possible que vous soyez satisfait de votre vie et que votre historique comporte plusieurs belles mémoires. Il est sain d’apprécier les différents souvenirs de notre passé tout comme le fait de reconnaître que nous avons pu profiter de belles périodes plus heureuses. Si la nostalgie est davantage associée à des émotions de gratitude et d’appréciation (plutôt que de regret et de tristesse), nous pouvons affirmer que cette nostalgie est bénéfique et vous rend davantage service. De plus, il peut être utile de replonger dans notre passé afin de voir ce qui nous rendait plus heureux ou encore quelles ressources nous avions puisées en nous pour gérer des situations plus difficiles. On peut donc tirer des apprentissages importantes en étudiant son histoire.

                Comme mot de la fin, je vous dirais qu’il n’y a aucun problème, à la base, à se replonger dans son passé. Par contre, il ne faut pas que cette nostalgie devienne un obstacle ou une fuite à votre vie actuelle. Demandez-vous si votre tendance à vivre dans le passé camoufle une difficulté à vivre le moment présent ou encore un manque d’inspiration envers l’avenir. En faisant cette introspection, vous pourrez donc constater qu’est-ce qui est derrière ce sentiment.

nostalgia

J’aimerais aujourd’hui vous présenter un concept ayant énormément d’importance quand vient le temps de parler de bien-être, bonheur ou encore simplement de développement personnel.  À mon avis, ce que nous faisons jour après jour influence grandement notre vie.

                Prenons par exemple Monsieur A qui se lève chaque matin à 07h00 et se pose des questions dynamisantes du type : « En quoi suis-je reconnaissant ? Qu’est-ce qui me rend heureux maintenant ? Qu’est-ce que je veux accomplir aujourd’hui ? » . Ensuite, il sort son vélo pour aller au gym. Dans sa pause au travail, il choisit de manger avec un collègue qu’il souhaite connaître davantage. Finalement, en arrivant à la maison le soir, il prend le temps de discuter avec sa conjointe de leur relation, de ce qui fonctionne, de ce qui est à améliorer, etc…

                Maintenant, regardons plutôt le quotidien de Monsieur B. Chaque matin, lorsqu’il entend son réveille-matin sonner, il pèse sur « snooze » et reste au lit 30 minutes de plus. Il ne se sent pas motivé. Par habitude, il regarde un peu son Facebook et son Instagram sur son ordinateur…Le temps passe….Il reste encore 15 minutes avant que l’autobus passe devant l’arrêt près de chez lui. Il se sent du coup très stressé, mange rapidement une tranche de pain et s’habille en vitesse. Il part pour le travail. Il s’y sent fatigué et doit continuer de travailler sur l’heure du midi afin de rattraper son retard. Finalement, en arrivant à la maison, il cale quelques bouteilles de bière afin d’oublier tout ça

                Est-ce que votre vie ressemble davantage à Monsieur A ou Monsieur B ? En analysant leur manière de vivre, nous pouvons affirmer avec certitude que la journée est beaucoup mieux démarrée par le premier protagoniste et cela va inévitablement teinter positivement le reste de celle-ci. Au contraire, Monsieur B arrivera au travail sous-alimenté, fatigué, stressé et dans un état d’esprit négatif. Souvent, les gens ne sont pas conscients de ce qui font jour après jour. Voici un petit exercice de développement personnel assez simple. Observez-vous une journée complète et notez en détail ce que vous faites dans la journée. Cela pourra favoriser certaines prises de conscience si vous vivez significativement en-dessous de votre potentiel. Voici plusieurs mauvaises habitudes qui limitent l’actualisation de votre potentiel :

  • Temps excessif passé sur les médias sociaux
  • Consulter compulsivement ses courriels et ses textos
  • Perdre du temps dans son lit le matin (ici, je ne parle pas de grasse matinée le week-end mais de procrastination)
  • Toute dépendance (alcool, drogue, gambling, pornographie)
  • Mal s’alimenter
  • Négliger son sommeil
  • Être paralysé par un problème et ne pas passer à autre chose
  • Penser négativement (focaliser sur ce qu’on ne souhaite pas ou rester fixé sur une situation passée négative)
  • Focaliser seulement sur ce qui est urgent et pas sur ce qui est important (être réactif vs proactif)

Voilà, en espérant que cet article a pu vous être utile !

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Un jour ou l’autre, cela nous arrivera tous d’être confrontés à des événements de vie difficiles. Par exemple, je constate de plus en plus de diagnostics de cancer autour de moi ou encore je vois des gens qui, même n’ayant pas de diagnostic médical, doivent passer des tests qui pourraient mettre en évidence un cancer ou une maladie grave.

                Comment vous sentiriez-vous si on vous annonçait que vous aviez 10% de chances d’avoir une maladie grave ? Et si c’était 50 % ? Et si le diagnostic de cancer est confirmé ? Comme psychothérapeute, je dois me montrer sensible aux gens qui sont confrontés à ce type d’épreuve. La santé physique et mentale est évidemment très  importante et sans santé, il s’avère difficile de pouvoir apprécier les autres sphères de sa vie. Beaucoup de gens se sentent totalement impuissants lorsqu’ils reçoivent un diagnostic médical négatif et cela est normal. Ce type d’événement vient nous ébranler et remet en question nos projets futurs. Toutefois, il existe des stratégies pour éviter de nous laisser trop empoisonner par cette mauvaise nouvelle.

                Le premier concept que je présente aux gens s’appelle le locus de contrôle. Souvent, nous devons accepter qu’il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle. Si vous devez passer une biopsie qui vous inquiète dans deux semaines, cela ne sert à rien de vous préoccuper excessivement du résultat ou encore de faire de multiples recherches sur votre problème médical. En baignant constamment dans le problème, il sera plus difficile de voir clair, de s’en sortir et d’envisager des solutions.  Mieux vaut plutôt mettre son énergie sur un plan d’action basé sur des éléments que vous pouvez contrôler ou influencer. Par exemple, si vous avez reçu un diagnostic de maladie grave, pensez à comment vous pourriez aviser votre employeur, communiquer avec vos assurances, avertir vos proches, etc….Je tiens à préciser que vous n’avez pas à vous mettre immédiatement dans l’action car il vous faudra un certain temps pour digérer et assimiler cette mauvaise nouvelle.

                Ensuite, il sera essentiel de chercher du support auprès de vos proches. Parfois, vous aurez besoin d’une bonne oreille qui saura vous écouter, parfois vous aurez besoin de quelqu’un pour faire des commissions pour vous dans l’éventualité où vos rendez-vous médicaux vous hypothèqueraient au niveau de votre temps. N’ayez pas peur de demander de l’aide.

                Et finalement, le plus important à mon avis est de garder espoir, de continuer d’avoir des rêves et de voir qu’il y a une vie après la maladie (tout dépendamment du type de maladie évidemment). Si vous devez passer des examens médicaux stressants, il n’y a pas encore de diagnostic et mieux vaut ne pas penser au pire scénario. Et si le diagnostic de maladie grave est confirmé, mieux vaut garder en tête que souvent, les gens peuvent s’en remettre et retrouver éventuellement une belle qualité de vie (dans le cas où le pronostic de vie est positif). Je connais plusieurs personnes ayant surmonté le cancer ou d’autres maladies difficiles. L’être humain sous-estime trop souvent sa capacité d’adaptation.

                Voilà, je sais que ce n’est pas nécessairement évident d’appliquer ces conseils mais il s’avère important de prendre soin de soi dans ce type de circonstances.

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