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Un jour ou l’autre, cela nous arrivera tous d’être confrontés à des événements de vie difficiles. Par exemple, je constate de plus en plus de diagnostics de cancer autour de moi ou encore je vois des gens qui, même n’ayant pas de diagnostic médical, doivent passer des tests qui pourraient mettre en évidence un cancer ou une maladie grave.

                Comment vous sentiriez-vous si on vous annonçait que vous aviez 10% de chances d’avoir une maladie grave ? Et si c’était 50 % ? Et si le diagnostic de cancer est confirmé ? Comme psychothérapeute, je dois me montrer sensible aux gens qui sont confrontés à ce type d’épreuve. La santé physique et mentale est évidemment très  importante et sans santé, il s’avère difficile de pouvoir apprécier les autres sphères de sa vie. Beaucoup de gens se sentent totalement impuissants lorsqu’ils reçoivent un diagnostic médical négatif et cela est normal. Ce type d’événement vient nous ébranler et remet en question nos projets futurs. Toutefois, il existe des stratégies pour éviter de nous laisser trop empoisonner par cette mauvaise nouvelle.

                Le premier concept que je présente aux gens s’appelle le locus de contrôle. Souvent, nous devons accepter qu’il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle. Si vous devez passer une biopsie qui vous inquiète dans deux semaines, cela ne sert à rien de vous préoccuper excessivement du résultat ou encore de faire de multiples recherches sur votre problème médical. En baignant constamment dans le problème, il sera plus difficile de voir clair, de s’en sortir et d’envisager des solutions.  Mieux vaut plutôt mettre son énergie sur un plan d’action basé sur des éléments que vous pouvez contrôler ou influencer. Par exemple, si vous avez reçu un diagnostic de maladie grave, pensez à comment vous pourriez aviser votre employeur, communiquer avec vos assurances, avertir vos proches, etc….Je tiens à préciser que vous n’avez pas à vous mettre immédiatement dans l’action car il vous faudra un certain temps pour digérer et assimiler cette mauvaise nouvelle.

                Ensuite, il sera essentiel de chercher du support auprès de vos proches. Parfois, vous aurez besoin d’une bonne oreille qui saura vous écouter, parfois vous aurez besoin de quelqu’un pour faire des commissions pour vous dans l’éventualité où vos rendez-vous médicaux vous hypothèqueraient au niveau de votre temps. N’ayez pas peur de demander de l’aide.

                Et finalement, le plus important à mon avis est de garder espoir, de continuer d’avoir des rêves et de voir qu’il y a une vie après la maladie (tout dépendamment du type de maladie évidemment). Si vous devez passer des examens médicaux stressants, il n’y a pas encore de diagnostic et mieux vaut ne pas penser au pire scénario. Et si le diagnostic de maladie grave est confirmé, mieux vaut garder en tête que souvent, les gens peuvent s’en remettre et retrouver éventuellement une belle qualité de vie (dans le cas où le pronostic de vie est positif). Je connais plusieurs personnes ayant surmonté le cancer ou d’autres maladies difficiles. L’être humain sous-estime trop souvent sa capacité d’adaptation.

                Voilà, je sais que ce n’est pas nécessairement évident d’appliquer ces conseils mais il s’avère important de prendre soin de soi dans ce type de circonstances.

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Ayant également beaucoup d’expérience dans le domaine du stress post-traumatique, j’aimerais ici vous donner quelques conseils pour gérer les suites d’événements critiques, voir traumatiques. Qu’est-ce que j’entends par « traumatiques »? Je fais ici référence à tout événement où il y a exposition à la mort, à un risque de mourir ou à une situation pouvant menacer notre intégrité physique ou psychologique (comme un abus sexuel par exemple). Le concept d’événement critique est plus large dans le sens qu’il représente une situation inattendue dont l’adaptation est particulièrement difficile, que ce soit une rupture soudaine, une perte d’emploi soudaine ou la mort d’un proche.

                Comment s’adapter à ces différentes réalités ? Tout d’abord, le processus d’adaptation variera en fonction de différents facteurs, c’est-à-dire le degré de sévérité de l’incident, le niveau de résilience de l’individu et la présence ou non d’événements similaires dans le passé de la personne affectée. Quelquefois, l’exposition à un événement traumatique peut résulter en un état de stress aigu ou un état de stress post-traumatique d’où l’importance de consulter le plus vite possible, notamment si ces symptômes persistent : difficultés de concentration, état d’hypovigilance, difficultés de sommeil, hausse ou baisse marquée d’appétit, flashbacks, cauchemars, impression de revivre l’événement, impression d’être « gelé » émotionnellement, perte d’intérêt pour les activités normales, etc…

                Pour vous aider à surmonter les symptômes précédents pouvant sérieusement affecter votre qualité de vie, j’aimerais vous partager quelques conseils ayant aidé certains de mes clients :

  1. Parler de l’événement vécu à quelqu’un de confiance, que ce soit un ami, un membre de la famille ou votre psychothérapeute
  2. Si vous avez du mal à dormir à cause de pensées obsessives ou de flashbacks en lien avec l’événement, je vous encourage à écrire ce qui vous passe par la tête
  3. Tentez de garder de saines habitudes de vie (bien manger, bien dormir) et évitez tout abus d’alcool
  4. Tentez de maintenir vos habitudes et surtout les activités qui vous font du bien, que ce soit le sport, la méditation ou des moments entre amis.
  5. Ne vous isolez pas
  6. Acceptez vos différentes émotions , autorisez-vous à les ressentir pleinement et exprimez les. Le mécanisme de refoulement bloquera votre processus de guérison
  7. Gardez en tête que cette situation est temporaire et non permanente (tel le bouddhisme qui prône la non-permanence de tout)
  8. Réduisez vos comportement d’hypovigilance ou d’évitement (par exemple, j’encouragerais un individu ayant subi un accident de voiture de tenter de revenir sur la route peu à peu afin de surmonter la peur)

Si vous vous êtes senti concernés par cet article et que vous ressentez le besoin d’en parler, je peux certainement vous aider. Je vous souhaite un bel été !

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Tout d’abord, je vous souhaite une bonne année 2016 chers lecteurs ! Pour débuter celle-ci, je vous propose un article qui traite de l’importance d’assumer. Assumer quoi ? S’assumer soi et assumer nos choix. Assumer, c’est prendre l’entière responsabilité de notre comportement et d’accepter de vivre les conséquences qui en découlent, qu’elles soient positives ou négatives. Évidemment, il s’avère plus facile d’assumer lorsque les conséquences sont joyeuses. Toutefois, il est mieux aussi d’assumer lorsque les choses ne tournent pas comme on le voudrait. Au moins, en assumant, on se considère responsable et on peut par la suite apprendre de notre erreur. Quelqu’un qui n’assume pas rejettera le blâme sur l’autre et vivra des scénarios négatifs et répétitifs dans sa vie.

 

Décision réfléchie vs décision impulsive

Comment réagir quand nous venons de réaliser que nous avons fait une importante erreur ? La première question à se poser est de voir s’il y a un conflit de valeurs. Laquelle de mes valeurs n’ai-je pas respecté ? Ai-je négligé l’un de mes principes ? Serait-ce plutôt une trop grande impulsivité de ma part ? Il y a effectivement une différence entre une décision réfléchie et une décision impulsive. Dans le cas d’un individu impulsif, il y a avant tout un manque de contrôle de soi alors qu’une décision réfléchie aura été prise en évaluant différents paramètres. Comment alors l’individu réfléchi peut-il commettre une erreur ? Je dirais qu’un manque de connaissance de soi-même, de ses valeurs, de ses principes, de ses aspirations réelles peut mener aussi à des choix qu’on ressent comme mauvais. Idéalement, nos choix et comportements doivent concorder avec nos valeurs, nos principes et nos objectifs. Plus nous vivons d’une manière consciente et connectée à soi, plus il devient facile d’assumer.

Assumer, c’est quoi concrètement ?

                Ici, je vais vous illustrer concrètement ce qu’est un geste assumé. Imaginez un homme ayant trompé sa femme lors d’une soirée bien arrosée. Voici trois scénarios possibles :

  1. Assumer totalement son choix : L’homme va avouer son infidélité à sa femme rapidement et lui exprimera qu’il a transgressé ses principes et qu’il reconnaît le préjudice qu’il peut porter à sa femme. Il lui exprime son regret et lui promettra qu’il prendra des mesures pour que cela ne se reproduise pas.
  2. Assumer partiellement son choix : L’homme n’avouera pas son infidélité à sa femme dans la mesure où elle ne le questionne pas là-dessus. Toutefois, si elle lui demande, il préférera ne pas mentir.
  3. Ne pas assumer son choix : L’homme mentira et attribuera son geste à des circonstances extérieures.

Vous voyez, assumer, c’est faire preuve d’honnêteté envers soi-même et envers l’autre. L’individu qui assume est plus serein que lui vivant dans le secret ou le mensonge.

Dans mon prochain article, je vous montrerai différents outils pour gérer le sentiment de culpabilité qui avouons-le peut être lourd à porter.

honnêteté

Quand nous parlons de relations de couple, il s’avère essentiel d’aborder la notion de règles. À mon avis, une règle représente soit une valeur à privilégier ou une limite à ne pas franchir. Un couple est l’union de deux entités ayant leurs propres besoins, désirs et limites. Ainsi, la liberté de l’un se limite à la liberté de l’autre. Il est important de trouver un terrain d’entente dans le couple afin de s’assurer de suivre une direction commune.

cercle

Dans le diagramme de droite sont représentés deux cercles qui s’entrecoupent. Symboliquement, ils représentent les deux individus distincts qui se rencontrent. Comme vous pouvez voir, il y a à la fois un « Nous » (partie du milieu) et deux « Je ». Pour arriver à un « Nous » solide, il est indispensable que beaucoup de valeurs communes soient présentes. Celles-ci serviront de base pour définir les différentes règles du couple. Pourquoi les règles sont tant importantes ? Car elles donnent un sens plus profond à la relation et permettent de mieux connaître l’autre et de le respecter. Il va sans dire qu’elles facilitent grandement la communication. D’ailleurs, quand on y pense, tout système est régi par un code de règles, que ce soit un pays, une compagnie ou une organisation religieuse. Voici un exemple de règles qu’un couple peut définir :

  • Être honnête l’un envers l’autre
  • Se respecter mutuellement
  • Donner suffisamment d’attention et d’écoute à son partenaire
  • Être fidèle, ne pas avoir de relations extra-conjugales
  • Favoriser la créativité
  • S’affirmer au fur et à mesure quand il y a insatisfaction.
  • Se montrer valorisant envers son partenaire
  • Lors de désaccords, trouver des solutions gagnant-gagnant

Voilà, je crois que dans un début de relation, il peut être intéressant de s’asseoir avec son partenaire et de définir un système de règles. Ensuite, au quotidien, le défi sera de bien les suivre. Une bonne communication ouverte permettra d’assurer un bon suivi de la situation et de remédier à des écarts possibles qui pourraient s’aggraver sans cette communication.

                Un autre aspect à discuter constitue l’établissement de limites, que ce soit au niveau relationnel ou sexuel. Tout être humain a droit de ne pas être à l’aise avec certains aspects d’une relation. Pour moi, mettre ses limites revient à faire preuve de respect envers soi-même. Quelqu’un incapable de mettre des limites accumulera beaucoup de souffrance et il y a risque de réaction explosive par la suite.

                Parfois, il est ardu de définir précisément ce que nous attendons d’une relation, plus particulièrement si nous n’avons pas beaucoup d’expérience à ce niveau. Il s’avère donc primordial d’être à l’écoute de soi-même tout au long de la relation et avoir le courage d’exprimer son ressenti à son partenaire. Une relation constitue aussi une opportunité de mieux nous connaître et il est normal de découvrir de nouveaux désirs ou de nouvelles limites.

Si vos relations interpersonnelles vous préoccupent, il peut être pertinent de consulter un psychothérapeute ou sexologue clinicien. Vous pouvez prendre un rendez-vous en cliquant ici.

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