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Bonjour ! Dans ce court article, j’aimerais vous partager mon avis par rapport au concept d’émotions négatives. Dans une société qui valorise beaucoup le succès, le bonheur, le plaisir et l’épanouissement personnel, la notion de vivre des émotions « négatives » peut être vue de manière assez péjorative. Nous sommes aussi souvent exposés au courant de la psychologie positive qui, en soit, n’est pas mauvais mais qui, appliqué de façon extrême, pourrait évoluer vers une « positivité toxique ». Imaginons que vous venez de vivre un deuil difficile et que votre ami vous dise : « Essaie d’être positif ! Ça va bien aller ». Est-ce que vous allez mieux vous sentir en entendant cela ? J’en doute fortement. Et voici pourquoi…

L’un des besoins fondamentaux de l’enfant dans son développement psychologique

                Lorsqu’un nourrisson pleure ou crie, quelle est la meilleure attitude à adopter comme parent ? Allez vous dire à votre bébé « Essaie d’être positif ! Ça va bien aller ». Bien sûr que non ! Vous allez fort probablement tenter de combler son besoin ou au moins essayer fortement. Plus tard, dans son développement verbal, l’enfant arrive à davantage s’exprimer, tant au niveau des émotions positives que négatives. Beaucoup de clients me rapportent en séance que lors de leur enfance, leurs parents validaient peu leurs émotions et cela va malheureusement rendre l’accueil de sa propre expérience émotionnelle plus ardue par la suite. Beaucoup de gens ont entendu « Arrête de pleurer ! » ou encore des propos influencés par les rôles de genre : « Un gars, c’est pas supposé pleurer ! Il faut être plus fort que ça ! » « Tu es une petite fille, tu dois être gentille et ne pas montrer ta colère ». Une attitude davantage appropriée comme parent serait d’abord de venir valider l’expérience émotionnelle de votre enfant en disant par exemple : « Tu as beaucoup de peine en ce moment » et ensuite faire preuve d’empathie, d’ouverture et de curiosité. Pour résumer le tout, l’un des besoins fondamentaux de l’enfant dans son développement est le fait d’être validé dans la légitimité de son expérience émotionnelle.

Comment puis-je accueillir mes émotions maintenant ?

                Malheureusement, dans la société actuelle, il semble y avoir un manque d’« éducation émotionnelle ». Je ne me souviens pas avoir appris à l’école comment accueillir mes émotions, que ce soit mon anxiété, ma tristesse ou ma colère. D’ailleurs, beaucoup de gens apprennent très tard dans leur vie le concept d’anxiété même s’ils en ressentent depuis longtemps ! Selon la thérapie d’acceptation et d’engagement (thérapie ACT), il s’avère essentiel d’accepter pleinement ses émotions en les laissant circuler librement dans notre corps. Dites-vous d’abord que vous avez le droit de vous sentir mal, triste, anxieux ou en colère. N’essayez pas de chasser votre émotion ou de la contrôler car ça va probablement venir empirer votre sensation d’inconfort. L’accueil des émotions correspond davantage à une attitude d’ouverture, curiosité et bienveillance envers soi et pas nécessairement une technique pratico-pratique. Par exemple, accueillir ses émotions pourrait consister à prendre un moment de pause pour observer son émotion et écouter notre ressenti corporel. Certains individus accueilleront aussi plus facilement leurs émotions en faisant des respirations profondes (cela ouvre le corps et permet une meilleure fluidité du mouvement émotif dans le corps) La prochaine fois que vous ressentez une émotion négative, traitez-vous comme un bon parent bienveillant le ferait !

Bonjour, il me fait plaisir de vous présenter ma vision plus approfondie de ce que constitue la psychothérapie. Si vous n’avez jamais consulté dans le passé, il est normal d’être nerveux à l’idée de rencontrer un professionnel en santé mentale que l’on ne connaît pas. Il est commun aussi qu’un nouveau client me dise qu’il ne sait pas du tout à quoi s’attendre. Comment est supposé se dérouler une psychothérapie en bonne et due forme ? Est-ce qu’on est couché sur un divan dos au thérapeute qui reste complètement silencieux ?

Ou est-ce plutôt un interrogatoire mené par le thérapeute et que mon rôle consiste à répondre à ses questions ?  En fait, ma façon de travailler est différente de ces clichés associés à la psychothérapie. Dans l’approche que j’utilise, le client est au cœur du processus de changement. La thérapie ressemble davantage à un voyage que nous faisons ensemble à l’intérieur de l’univers intérieur du client. Certains chemins pourront amener leur lot de découvertes et d’autres ouvriront probablement la porte à de nouvelles routes qu’on n’avait pas imaginées avant. Comme thérapeute, j’agis donc davantage comme un guide qui accompagne plutôt que le dirigeant qui vous dit quel chemin emprunter. Nous parlons donc d’une démarche qui est exploratoire et dans laquelle la curiosité par rapport à soi s’avère importante. Il n’y a pas de bonnes réponses, pas de mauvaises réponses en thérapie.

                À mon avis, la première étape d’un parcours thérapeutique est de bien cerner le motif de consultation du client. Pour y arriver, l’exploration de l’univers intérieur est très importante. Comme je l’ai mentionné dans d’autres articles, certains clients vont me dire : « Je suis venu juste pour aborder un problème très spécifique ». Ce à quoi je réponds que nous ne venons pas « en pièces détachées ». La patience s’avère donc un atout en thérapie car le plus souvent, la pression de performance est plutôt contre-productive dans un espace relationnel thérapeutique.

Une fois le problème bien défini et l’univers intérieur suffisamment exploré, il m’arrive de faire le point avec mon client et y partager quelques observations ou hypothèses.  Celles-ci seront plus riches si l’alliance thérapeutique est suffisamment forte et que j’ai pu faire un bon tour du monde intérieur du client.

Lorsque vous voyagez, préférez-vous courir ou marcher lentement et bien regarder autour de vous ? Moi, je préfère ne pas être trop pressé et prendre le temps d’apprécier le paysage. C’est un peu la même chose en thérapie. Lorsque je pose parfois des questions, le client peut prendre tout son temps pour répondre…je n’attends pas une réponse « du tac au tac ». Les moments de silence et les pauses sont normaux. Une séance de thérapie n’est pas supposée ressembler à un interrogatoire. Ça doit bien respirer !

Certains clients m’ont déjà aussi fait comprendre qu’ils se sentaient plus à l’aise avec un thérapeute qui dirige les séances, notamment en posant beaucoup de questions et en étant très structuré. Évidemment, je pose parfois des questions mais trop de questions ne favorise pas du tout l’autonomie et la liberté dans un processus thérapeutique exploratoire. Lorsque le thérapeute prend une position directive et oriente la plus grande partie de la séance avec des questions ciblées, il se trouve à montrer des chemins particuliers et on se prive donc de plusieurs sentiers qui pourraient être très intéressants et pertinents ! J’avoue que cela peut paraître angoissant comme certains car ils auront l’impression de ne pas savoir quoi dire, ou ne pas savoir quel chemin emprunter. Si cela résonne en vous, ne vous inquiétez pas car toute séance thérapeutique se prépare. Entre les séances, j’encourage mes clients à rester actif dans la démarche thérapeutique. Pour ce faire, il peut être bénéfique de prendre des notes suite à une séance ou au minimum de réfléchir à la séance qui vient de se dérouler afin de bien la digérer et l’assimiler. J’aime bien aussi faire des petits résumés de séances à la fin de celles-ci afin que mon client ait une bonne idée des différents chemins parcourus en séance, des découvertes qui ont été faites, des obstacles qui ont été rencontrés, etc…

Voilà comment je vois la psychothérapie après plus de 10 années dans mon domaine. Lorsque j’ai commencé, je n’avais pas cette vision. Vous voyez…même les thérapeutes évoluent et ne sont pas parfaits ! C’est dans la nature de l’être humain d’évoluer et d’être en perpétuel changement. Au plaisir de vous rencontrer !

De plus en plus de gens consultent aujourd’hui en thérapie de couple et je crois que cela représente une très bonne nouvelle pour la société dans le sens que ces individus se questionnant sur leur couple souhaitent prendre leur situation en main. J’observe que beaucoup entretiennent encore des mythes sur comment un couple devrait évoluer avec le temps. La vérité est qu’il n’y a pas un seul parcours et que chaque couple est différent. Toutefois, beaucoup de phases se présentent dans l’évolution de plusieurs couples et celles-ci, quoique la plupart du temps successives, peuvent aussi s’entrecroiser. Voici donc les différentes escales que nous pouvons parcourir quand nous nous engageons dans le voyage que représente la vie en couple.

L’enivrante passion

                Lorsque je croise quelqu’un nouvellement en couple ou même en fréquentation, ce n’est pas rare que je remarque à quel point mon interlocuteur est enthousiaste et a les yeux brillants. Au début d’une relation de couple, nous sommes la plupart du temps sur un nuage. Nous vivons un rêve et je persiste à croire que ce sont de précieux moments dont il faut profiter. Qui dit rêve dit aussi un certain éloignement de la réalité….Nous avons tendance à idéaliser notre partenaire dans cette phase. Étant donné que la passion prend presque toute la place, les problèmes liés au quotidien ou aux divergences des attentes ne sont pas encore mis en lumière…ou presque pas. Le désir sexuel est à son apogée et il y a un plein engagement dans les moments que nous passons à 2 (dans cette phase, on voit moins 2 individus chacun assis sur leur bout de divan en train de consulter leur téléphone). Malheureusement et heureusement, cette phase passionnelle n’est pas éternelle. J’utilise aussi le mot « heureusement » car on ne pourrait pas vivre comme ça sur le long terme considérant nos autres obligations.

L’inconfort de l’exposition à la réalité

                Avec le temps, il s’avère normal que quelques petites choses chez notre partenaire commence à nous déranger. Durant cette 2e escale du couple, l’inconfort est plus ou moins bénin et c’est là que beaucoup d’individus vont commencer à reproduire certains patterns. Par exemple, j’ai plusieurs clients qui ne se sont pas affirmés pendant plusieurs années jusqu’à temps qu’ils finissent par éclater. D’autres couples commenceront à glisser tranquillement vers une routine. Certains commenceront aussi à remettre en question leur relation car ils ont l’impression que l’amour n’est plus là (alors que c’est plutôt la passion qui s’est aténuée). Au niveau de la sexualité, il y a un terrain fertile à l’émergence de problématiques sexuelles. Les individus qui sont beaucoup dans la performance voudront se sécuriser dans des pratiques routinières qu’ils maîtrisent bien. Les couples sont aussi confrontés au fait que les rapports sexuels ne commencent plus de manière aussi spontanée et naturelle qu’avant. Selon les caractéristiques des individus, cette 2e phase que je présente peut prendre plusieurs formes différentes. Elle sera plus courte pour les gens davantage différenciés qui ont un bon contact avec leurs besoins et qui maîtrisent mieux les notions d’intimité relationnelle.

Les luttes de pouvoir et la différenciation

                Ici, le couple va sérieusement être testé. Nous sommes à la croisée des chemins et un nombre significatif de couples va décider de repartir chacun de leur côté sur l’autoroute de la vie. Dans cette 3e escale, on est appelé à vraiment montrer notre vrai visage à son partenaire. Voilà qui je suis…dis-moi vraiment qui tu es. Comme je le rappelle souvent à mes clients, nous devons apprendre à tolérer des discussions difficiles et inconfortables si l’on veut continuer à faire grandir son couple. Ici, les habiletés de communication, d’ouverture et d’écoute active vont faire la différence. En thérapie de couple, j’accompagne les gens pour qu’ils naviguent mieux dans cette phase (les gens commencent souvent une thérapie de couple à ce moment). Une fois que chacun s’est bien compris et entendu, le couple commence une phase de différenciation. Ici, chacun pourra prendre une décision en connaissance de cause par rapport à l’avenir de leur relation. Est-ce que nos attentes sont compatibles ? Voulons-nous visiter les mêmes destinations ? Si vous décidez de continuer votre relation (soit parce que vos attentes respectives sont compatibles ou que vous assumiez certains compromis), bienvenue à la 4e escale qui est :

La douce tranquillité et la création d’une vision commune

                Le couple tend à se stabiliser avec le temps pour ceux qui ont bien navigué dans la troisième escale (luttes de pouvoir et différenciation). Il y aura encore quelques conflits mais normalement, étant donné que nous connaissons mieux notre partenaire, il devrait ne plus avoir beaucoup de mauvaises surprises. Ici, les couples peuvent maintenant instaurer une vision pour leur futur, bâtir des projets et s’apporter un meilleur soutien réciproque. Je crois que ça vaut la peine de se rendre ici car les bienfaits d’une relation stable et sécurisante sont nombreux. Pour être réaliste, je préfère m’éloigner un peu du cliché du long fleuve tranquille car différents évènements peuvent quand même venir bousculer le nouvel équilibre du couple comme les changements professionnels, la venue des enfants, les parents malades, des situations comme la guerre ou les pandémies, etc…Je rappelle aussi que chaque individu n’est pas statique et que les besoins peuvent changer dans le temps…ce qui aussi peut affecter les relations de couple.

Merci d’avoir pris le temps de lire mon article et partagez le si vous sentez que ça pourrait être utile à vos amis ou vos proches !

Je réalise que j’en parle de plus en plus à mes clients…..de l’importance de développer sa curiosité. Quand je réfère à la qualité de curiosité, je pense à la curiosité envers soi-même, les autres, le monde et la vie en général.

                Lorsque vous étiez enfant, rappelez-vous à quel point vous étiez curieux ! Par exemple, l’enfant peut demander à sa mère pourquoi le ciel est bleu, pourquoi il y a de la neige en hiver, etc…Je crois fondamentalement que nous avons naturellement cette curiosité mais qu’en vieillissant, nous avons tendance à la substituer par le jugement et les pensées limitantes.

                Quel est le contraire du jugement ? C’est une bonne question. À mon avis, c’est l’accueil. Quand on accueille quelque chose ou quelqu’un, nous faisons preuve d’ouverture et de curiosité bienveillante. Donc, si vous avez tendance à être trop dur envers vous-même et que vous vous critiquez sans cesse, essayez de remplacer le parent critique en vous par une curiosité bienveillante. Au lieu de vous dire à quel point vous êtes inadéquat, essayez plutôt de vous comprendre en vous posant de nouvelles questions comme : « Qu’est-ce que je peux apprendre sur moi suite à cet événement ? Qu’est-ce qui m’a mené dans cette situation ? Qu’est-ce que j’aurais à améliorer la prochaine fois ? »

                La curiosité par rapport à l’autre s’avère très importante également. En thérapie de couple, j’entends souvent l’un des membres du couple mentionner que son partenaire n’est pas assez curieux. Il est dommage qu’avec le temps, certains arrêtent de s’intéresser à leur partenaire de vie. C’est important de continuer de poser des questions à l’autre, comme on le faisait au début de notre relation. Imaginez si vous rencontrez un ami et que celui-ci ne vous pose pas du tout de questions et parlerait juste de lui. Comment réagiriez-vous ?

                J’ajouterais aussi que la curiosité par rapport au monde qui nous entoure et le sens de la vie est essentielle. Si vous manquez de curiosité, vous risquez d’avoir une vie davantage limitante moins riche d’expériences. Avez-vous tendance à commander toujours la même chose au restaurant ? Prenez-vous votre marche toujours avec le même itinéraire ? Peut-être passez-vous à côté d’expériences enrichissantes. Au niveau de la sexualité, beaucoup de couples se confortent aussi dans une routine sexuelle et gagneraient à développer davantage leur curiosité.

                Pour résumer, je dirais que la curiosité enrichit notre vie de différentes façons, c’est-à-dire qu’elle nous aide à mieux nous connaître par une introspection bienveillante, l’intégration de différentes expériences de vie et des meilleures relations avec les autres !

Etes-vous curieux ? vous avez bien raison. Découvrez dans cet article la  puissance de la curiosité ! - JV-conseil

Dans mon précédent article, j’ai abordé la question du développement personnel. Pour approfondir ce thème, je crois qu’il est essentiel de présenter la notion d’équilibre dans notre développement.

                L’une des étapes cruciales du développement personnel est de définir ce que l’on veut  faire, avoir ou ce que l’on souhaite devenir. Il peut s’avérer tentant de focaliser sur de grands objectifs ambitieux. Cela est tout à fait correct en principe mais attention….Il ne faut pas que l’atteinte d’un objectif dans une sphère de vie donnée vienne hypothéquer les autres sphères de vie. Par exemple, si vous voulez gravir les échelons de votre entreprise, il est possible que vous acceptiez de travailler plus de 60 heures par semaine. Cela pourrait toutefois mettre votre santé à risque tout comme votre vie relationnelle. Je vais donc vous présenter les deux piliers d’un bon plan de développement personnel

La santé

                Peut-on vraiment être heureux si nous sommes en mauvaise santé ? Peut-on vraiment profiter pleinement de nos relations si nous nous sentons affaiblis ? À mon avis, la réponse à ces questions est assez simple. Sans la santé, il s’avère difficile de profiter de la vie. Ainsi, tout plan de développement personnel devrait favoriser les aspects suivants : avoir suffisamment de sommeil, prendre le temps de bien manger, avoir le temps de se ressourcer, tenir une bonne forme physique (sans aller dans les excès), s’assurer que notre corps fonctionne de manière adéquate.

Les relations ou la famille

                Quels sont les plus beaux souvenirs dans votre vie ? Étiez-vous accompagné de vos proches ou seul ? Il est  probable que vous étiez accompagnés dans la plupart des plus beaux moments de votre vie. Nous pouvons vivre de très beaux moments en solitaire mais on dit souvent qu’un plaisir est plus puissant lorsqu’il est partagé. Les relations sont très importantes dans notre vie. Avant de mourir, lorsque les gens réévaluent leur vie, beaucoup expriment des regrets d’avoir négligé leurs relations significatives. Notre besoin relationnel évoluera aussi tout le long de notre vie. À l’adolescence, on cherchera surtout un groupe de pairs. À l’âge adulte, beaucoup investiront davantage une vie familiale…L’important est que l’on puisse se nourrir d’un point de vue relationnel. Par rapport à la famille, celle-ci peut représenter une source de sécurité et de support importante qui viendra même vous aider au niveau de la santé et du développement personnel comme tel. Ici, 1+1 = 3. Donc, quand vous dressez vos objectifs de vie, assurez-vous que cela permette suffisamment d’espace pour avoir une vie relationnelle que ce soit à travers des amitiés, une relation de couple, une famille ou encore un groupe communautaire.

La synergie entre le développement personnel et ses 2 piliers

 Ici, l’idée est que le « Je » sera renforcé par une bonne santé et une vie relationnelle satisfaisante. Notre corps représente le véhicule dans lequel nous parcourons l’autoroute de la vie. Il s’avère très important d’en prendre soin pour apprécier le voyage. Il sera aussi plus agréable d’avoir quelques autres voyageurs dans notre voiture qui pourront nous aider en cas d’imprévu ou nous faire découvrir de nouvelles merveilles ! Pour recevoir, il est aussi important de donner et ce, dans les 2 piliers que je vous ai présenté aujourd’hui. J’espère que vous avez apprécié la lecture de cet article.

Bonjour, vous pourrez davantage me connaître grâce à cette vidéo. J’y traite de mon parcours, des différents motifs de consultation, de mon approche thérapeutique ainsi que de télépratique afin de rester accessible pour ma clientèle en ces temps difficiles. Bon visionnement !

À chaque année, selon l’Association québécoise de prévention du suicide, il y a environ 1100 suicides au Québec. Je crois que la meilleure attitude à adopter s’avère surtout celle de la prévention. Agissons là où nous avons encore du contrôle.

                Je crois que la stratégie de prévention la plus importante est celle de briser le tabou du suicide, c’est-à-dire de s’autoriser à en parler ouvertement. Par exemple, si vous vous inquiétez de l’état d’un proche, mieux vaut lui demander directement s’il pense au suicide. Nous ne sommes jamais trop prudents. Voici quelques signes qui pourraient laisser présager un risque suicidaire :

Messages verbaux directs et indirects :

« Je veux me suicider »

« Je veux mourir »

« Je souhaiterais ne plus jamais me réveiller »

« J’ai fait mon testament »

« Je ne m’en sortirai jamais »

Autres indices :

Don d’objets significatifs, retrait et isolement, désintérêt pour la vie, absence d’émotions, état dépressif, brusques changements d’humeur et comportements dangereux

                J’ajouterais qu’il ne faut pas se limiter à ces signes mais aussi se fier à son instinct si vous sentez quelque chose d’inhabituel dans le comportement d’un proche. Dans tous les cas, comme je l’ai mentionné auparavant, mieux vaut aborder la question du suicide directement et le faire sans préjugés. Par exemple, il est faux de penser qu’il est lâche de se suicider ou encore que les gens se suicidant sont courageux. De plus, l’individu suicidaire ne souhaite pas vraiment mourir. Il désire plutôt arrêter de souffrir. Ainsi, le suicide devient une solution définitive à un problème temporaire.

                Comme autre stratégie importante de prévention, j’ajouterais qu’il ne faut pas rester seul. Ici, j’inclus tant les gens ayant des idées suicidaires que les proches d’individus suicidaires. Beaucoup de ressources ayant comme mission la prévention du suicide sont disponibles au Québec. Ne restez pas seul avec ce type de secret. Il s’avère essentiel de constituer un réseau pour diminuer le risque suicidaire d’un proche.

                Il peut être aussi ardu de savoir quoi dire à un proche qui ne va pas bien. Je vous dirais que le plus important est d’écouter et de rester authentique. Ne minimisez pas la souffrance de votre interlocuteur. Nous ne sommes pas obligés d’être intervenants ou psychothérapeutes pour contribuer à la prévention du suicide. Pour aider, voici quelques questions pertinentes :

  • Comment est-ce que tu t’en es sorti quand tu n’allais pas bien dans le passé ?
  • Qu’est-ce qui te retient pour rester en vie ?
  • Parle-moi des moments où c’est moins pire pour toi.

De plus, afin d’évaluer rapidement s’il y a urgence suicidaires, posez les questions suivantes :

  • Comment penses-tu te suicider ?
  • Où penses-tu te suicider ?
  • Quand envisages-tu de te suicider ?

N’hésitez pas à contacter le 911 si le risque est trop grand. Pour conclure, je dirais que si chacun contribue à sa façon à la prévention du suicide, nous pouvons ensemble changer les choses.

Je reçois régulièrement à mon bureau des gens ayant des préoccupations au niveau de leur sexualité. Comme sexologue clinicien et psychothérapeute, j’exerce principalement de la psychothérapie qui est aussi couramment utilisée chez les psychologues. Ici, je voudrais vous faire part d’une croyance erronée assez répandue…

                Cette croyance consiste au fait que nous serions conçus en pièces détachées…Et oui, en pièces détachées tel un meuble IKEA ! Blague à part, je suppose plutôt que beaucoup de gens s’imaginent qu’ils doivent SEULEMENT parler de sexualité avec un sexologue, de rien d’autre. Certains clients vont arriver avec une attitude de type : « Je viens ici régler un problème très spécifique…je ne souhaite pas aborder le reste de ma vie ». Hélas, ce n’est pas comme ça qu’une bonne psychothérapie puisse fonctionner ! La sexualité fait partie de notre être et toutes nos parties ou nos systèmes sont interconnectés entre eux. De plus, je réaffirme qu’une problème sexuel constitue souvent le symptôme d’un problème psychique un peu plus profond (anxiété par exemple).

                Voilà, tout ça pour dire qu’il s’avère très correct et même souhaitable que vous vous permettiez des discussions plus générales avec votre sexologue, que vous parliez aussi des autres sphères de votre vie. Évidemment, du temps devra être consacré pour bien évaluer le trouble sexuel s’il y a lieu mais il faudra aussi prendre le temps de bien vous connaître dans la totalité de votre être !

                Pour conclure, voici une définition de la psychothérapie : « La démarche de psychothérapie consiste essentiellement à accompagner les couples ou les individus dans le cadre des ajustements qu’ils sont appelés à faire à l’intérieur de leurs parcours de vie ou en fonction de divers choix d’orientation qui se présentent à eux »

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Souvent, en thérapie de couple, j’explique à mes clients les différences entre un couple différencié et un couple fusionnel. Dans ce bref article, j’essaierai de vous illustrer le plus simplement possible ce qui distingue ces deux types de couples.

Couple fusionnel

Regardons d’abord la dynamique de couple la plus répandue, c’est-à-dire celle du couple qui est plutôt fusionnel. Ici, il y a de part et d’autre des difficultés au niveau de l’affirmation de soi car il y a une peur de blesser l’autre ou d’abîmer la relation. Chacun a tellement peur de la séparation que l’individualité est étouffée. L’individu fusionnel aura surtout tendance à accumuler du ressentiment et à finir par exploser, ce qui sera encore plus dommageable pour la relation. Au niveau de la sexualité, on pourra voir un certain conservatisme s’installer. Dans ce type de couple, il est perçu comme risqué de remettre la sexualité en question ou encore d’instaurer de nouvelles pratiques. Le couple fusionnel est malheureusement davantage guidé par des peurs et non de véritables désirs. Dans une fusion davantage intense, la différence peut être perçue comme une menace. Par exemple, il y aura malaise si notre opinion diverge de celle de notre conjoint ou conjointe. Finalement, j’ajouterais que le couple fusionnel a une faible tolérance à l’anxiété ainsi qu’une grande réactivité émotionnelle. Par exemple, les conflits seront très difficiles à tolérer et il y aura un besoin d’être rassuré rapidement en cas de tension. Ici, l’anxiété découlant d’un conflit est difficilement tolérable et il y a réactivité émotionnelle dans le sens que cette anxiété est très facilement déclenchée. Il s’avère malheureusement difficile pour le couple trop fusionnel d’évoluer et de grandir.

 

Couple différencié

Je tiens à préciser que le couple différencié représente un idéal et qu’il est bien de chercher à tendre vers celui-ci (le concept de fusion/différenciation se situe sur un continuum). Dans cette dynamique, chacun a une définition claire de lui-même ou elle-même. Il y a maîtrise de la notion de « Être soi-même tout en étant avec l’autre ». L’individu différencié dans son couple est authentique et spontané. Il sait exprimer clairement ses besoins et ce, sans peur de la réaction de l’autre. Le couple différencié va savoir affronter les problèmes de la vie de front plutôt que de vouloir les éviter (dans un couple fusionnel, il y a de nombreux non-dits). Les individus différenciés savent aussi gérer des conflits et des échanges difficiles avec un minimum de réactivité émotionnel. Il y a moyen de discuter sans réagir tout de suite. Le processus de pensée est clair même s’il y a conflit. Ici, le conflit ne sera pas perçu aussi négativement que dans le couple fusionnel. Au niveau de la sexualité, il y aura une ouverture à en parler et à soulever les insatisfactions s’il y a lieu. Le contexte est plus favorable pour que le couple puisse atteindre son plein potentiel à ce niveau-là.

Voilà, j’espère que cette chronique a pu vous aider à comprendre quelques différences entre les couples différenciés et les couples fusionnels.

 

couple cute

Dans nos vies, nous connaissons tous des périodes plus difficiles dans lesquelles nous pouvons subir différentes conditions: symptômes dépressifs, anxiété ou encore maladie physique. Cela est inévitable et je dois ici rappeler différents éléments que nous pouvons parfois oublier:

  • Que ce soit en thérapie ou dans un processus de croissance personnale, il est insensé de s’attendre à une perpétuelle croissance. Nous faisons tous face à certaines périodes de creux et c’est là qu’il devient important de savoir rebondir et éventuellement aller plus haut qu’avant. Sur le long terme, par contre, il est tout à fait justifié de s’attendre à une croissance mais celle-ci s’avèrera plus probablement cyclique.

  • L’être humain est confronté à la finitude (nous ne sommes pas des êtres infinis). Ainsi, nous sommes tous confrontés au vieillissement et à l’acceptation de nos limites. Avec l’âge, il est normal aussi de parfois être confronté à la maladie ou d’un point de vue plus sexologique, à certaines pertes au niveau de nos capacités sexuelles.

                Considérant le tout, je crois qu’il est important de se rappeler dans ces périodes de creux que la santé (tant physique que mentale) reste ce qui est le plus important. Si vous êtes en bonne santé, il sera plus aisé par exemple de faire face à des événements de vie plus difficiles. Il vous sera aussi plus facile de profiter des bons moments que la vie peut vous apporter. Et d’un point de vue plus relationnel ou sexuel, vous aurez de meilleures conditions pour savourer une sexuelaité plus épanouissante.

                Voilà pourquoi je crois beaucoup à l’implantation de plans d’intervention qui intègrent à la fois des éléments favorisant une bonne santé physique et mentale. De mon côté, je suis surtout spécialisé pour aider au niveau de la santé mentale en offrant un service de psychothérapie mais je peux encourager quand même certains clients à prendre soin de leur santé physique. Si, par exemple, je rencontre un client présentant une dysfonction érectile mais qui souffre aussi d’obésité, je pourrai lui recommander de consulter un médecin pour tenter de perdre du poids. D’un autre point de vue, je crois aussi qu’une psychothérapie peut être utile à quelqu’un souffrant d’une maladie chronique afin que chez cette personne, une meilleure santé mentale puisse permettre une meilleure adaptation à un problème de santé physique.

                Pour conclure, je dirais que dans une société idéale, chacun devrait avoir un médecin de famille mais aussi un psy de famille !

 

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