Archives de la catégorie ‘Psychothérapie Montréal’

De plus en plus de gens consultent aujourd’hui en thérapie de couple et je crois que cela représente une très bonne nouvelle pour la société dans le sens que ces individus se questionnant sur leur couple souhaitent prendre leur situation en main. J’observe que beaucoup entretiennent encore des mythes sur comment un couple devrait évoluer avec le temps. La vérité est qu’il n’y a pas un seul parcours et que chaque couple est différent. Toutefois, beaucoup de phases se présentent dans l’évolution de plusieurs couples et celles-ci, quoique la plupart du temps successives, peuvent aussi s’entrecroiser. Voici donc les différentes escales que nous pouvons parcourir quand nous nous engageons dans le voyage que représente la vie en couple.

L’enivrante passion

                Lorsque je croise quelqu’un nouvellement en couple ou même en fréquentation, ce n’est pas rare que je remarque à quel point mon interlocuteur est enthousiaste et a les yeux brillants. Au début d’une relation de couple, nous sommes la plupart du temps sur un nuage. Nous vivons un rêve et je persiste à croire que ce sont de précieux moments dont il faut profiter. Qui dit rêve dit aussi un certain éloignement de la réalité….Nous avons tendance à idéaliser notre partenaire dans cette phase. Étant donné que la passion prend presque toute la place, les problèmes liés au quotidien ou aux divergences des attentes ne sont pas encore mis en lumière…ou presque pas. Le désir sexuel est à son apogée et il y a un plein engagement dans les moments que nous passons à 2 (dans cette phase, on voit moins 2 individus chacun assis sur leur bout de divan en train de consulter leur téléphone). Malheureusement et heureusement, cette phase passionnelle n’est pas éternelle. J’utilise aussi le mot « heureusement » car on ne pourrait pas vivre comme ça sur le long terme considérant nos autres obligations.

L’inconfort de l’exposition à la réalité

                Avec le temps, il s’avère normal que quelques petites choses chez notre partenaire commence à nous déranger. Durant cette 2e escale du couple, l’inconfort est plus ou moins bénin et c’est là que beaucoup d’individus vont commencer à reproduire certains patterns. Par exemple, j’ai plusieurs clients qui ne se sont pas affirmés pendant plusieurs années jusqu’à temps qu’ils finissent par éclater. D’autres couples commenceront à glisser tranquillement vers une routine. Certains commenceront aussi à remettre en question leur relation car ils ont l’impression que l’amour n’est plus là (alors que c’est plutôt la passion qui s’est aténuée). Au niveau de la sexualité, il y a un terrain fertile à l’émergence de problématiques sexuelles. Les individus qui sont beaucoup dans la performance voudront se sécuriser dans des pratiques routinières qu’ils maîtrisent bien. Les couples sont aussi confrontés au fait que les rapports sexuels ne commencent plus de manière aussi spontanée et naturelle qu’avant. Selon les caractéristiques des individus, cette 2e phase que je présente peut prendre plusieurs formes différentes. Elle sera plus courte pour les gens davantage différenciés qui ont un bon contact avec leurs besoins et qui maîtrisent mieux les notions d’intimité relationnelle.

Les luttes de pouvoir et la différenciation

                Ici, le couple va sérieusement être testé. Nous sommes à la croisée des chemins et un nombre significatif de couples va décider de repartir chacun de leur côté sur l’autoroute de la vie. Dans cette 3e escale, on est appelé à vraiment montrer notre vrai visage à son partenaire. Voilà qui je suis…dis-moi vraiment qui tu es. Comme je le rappelle souvent à mes clients, nous devons apprendre à tolérer des discussions difficiles et inconfortables si l’on veut continuer à faire grandir son couple. Ici, les habiletés de communication, d’ouverture et d’écoute active vont faire la différence. En thérapie de couple, j’accompagne les gens pour qu’ils naviguent mieux dans cette phase (les gens commencent souvent une thérapie de couple à ce moment). Une fois que chacun s’est bien compris et entendu, le couple commence une phase de différenciation. Ici, chacun pourra prendre une décision en connaissance de cause par rapport à l’avenir de leur relation. Est-ce que nos attentes sont compatibles ? Voulons-nous visiter les mêmes destinations ? Si vous décidez de continuer votre relation (soit parce que vos attentes respectives sont compatibles ou que vous assumiez certains compromis), bienvenue à la 4e escale qui est :

La douce tranquillité et la création d’une vision commune

                Le couple tend à se stabiliser avec le temps pour ceux qui ont bien navigué dans la troisième escale (luttes de pouvoir et différenciation). Il y aura encore quelques conflits mais normalement, étant donné que nous connaissons mieux notre partenaire, il devrait ne plus avoir beaucoup de mauvaises surprises. Ici, les couples peuvent maintenant instaurer une vision pour leur futur, bâtir des projets et s’apporter un meilleur soutien réciproque. Je crois que ça vaut la peine de se rendre ici car les bienfaits d’une relation stable et sécurisante sont nombreux. Pour être réaliste, je préfère m’éloigner un peu du cliché du long fleuve tranquille car différents évènements peuvent quand même venir bousculer le nouvel équilibre du couple comme les changements professionnels, la venue des enfants, les parents malades, des situations comme la guerre ou les pandémies, etc…Je rappelle aussi que chaque individu n’est pas statique et que les besoins peuvent changer dans le temps…ce qui aussi peut affecter les relations de couple.

Merci d’avoir pris le temps de lire mon article et partagez le si vous sentez que ça pourrait être utile à vos amis ou vos proches !

Ceci est un autre article traitant de ma vision de l’approche existentielle en thérapie. À mon avis, beaucoup de troubles psychiques ou sexuels peuvent être en partie attribuables à des sources d’anxiété plus profondes comme l’anxiété d’insignifiance.

                               On entend très souvent la notion de « trouver un sens à sa vie » mais c’est quoi véritablement ? Je dirais que ce concept s’avère difficile à expliquer en termes très concrets. Selon mon expérience, il est plus pertinent de le décrire de façon phénoménologique, dans le sens que quelqu’un ayant une vie signifiante aura une certaine expérience de vie (émotions, pensées, comportements…) que quelqu’un ayant une vie insignifiante n’aura pas.  En fait, beaucoup de gens manifestent des symptômes pouvant laisser présager une anxiété d’insignifiance. Cela peut prendre la forme d’un sentiment d’aliénation ou encore de cynisme. Ça peut même être des gens qui semblent très heureux de l’extérieur mais qui vivent une vie très vide.

                Les individus ayant un vide important dans leur vie chercheront à la fuir de différentes façons comme par des problèmes de dépendance ou encore ils surcompenseront leur sentiment d’insignifiance par un investissement du « paraître » ou de l’ « avoir ». Ici, je réfère aux gens extrêmement superficiels notamment ceux qui cherchent à impressionner les autres. Gardez en tête que ces gens sont souvent de bons « compensateurs ». Plus grand est l’excès dans le comportement de quelqu’un, plus grand souvent s’avère le vide à combler…

                Comment est l’expérience des individus qui au contraire vivent une vie riche de sens ? Ma réponse est que c’est surtout une expérience interne de sérénité, de congruence, de présence à soi qui tend davantage vers le véritable bonheur. On pourrait apparenter cela à une forme de sagesse. Mais, sincèrement, qui autour de nous a une vie si riche de sens ? C’est une bonne question…car il semblerait que la société nous encourage pas tellement à tendre vers ceci ou nous livrer une conception du bonheur où la présence à soi, le sens de la vie, la congruence et l’authenticité sont valorisées.

                Encore une fois, je réitère que la notion de sens de la vie est compliquée à décrire de façon très concrète. Même en lisant le livre « Le pouvoir du moment présent » de Eckhart Tolle, malgré la qualité de son écriture, nous avons droit à des concepts plutôt abstraits. Comme mot de la fin, je vous dirais que faire régulièrement de l’introspection vous aidera certainement. Par exemple, posez-vous simplement la question suivante : « Qu’est-ce qui me fait sentir VRAIMENT bien ? »

sens vie

Dans le présent article, je vais vous présenter les principaux facteurs de risque associés aux gens concernés par une dépendance au niveau de la pornographie. Je me fie ici à ce que j’observe le plus couramment dans ma pratique clinique

                Dans un premier temps, je dirais qu’un sentiment d’ennui est souvent à l’origine de la consommation de pornographie. J’entends souvent parler d’un contexte où l’individu succombe à la tentation car il n’y a rien de plus intéressant ou stimulant à faire. Ici, un week-end passé seul à la maison peut constituer un terrain fertile à la consommation compulsive de pornographie ou bien encore s’il y a quelques heures libres dans la journée avant que l’individu doive aller travailler. Voilà, ce facteur de risque est assez simple. Si votre vie est plus ennuyante, il est normal de vouloir chercher des sensations fortes ailleurs.

                Comme deuxième facteur, j’évoquerais ici une gestion déficiente des émotions négatives. J’entends fréquemment des gens ayant l’habitude de consommer de la pornographie suite à une journée stressante ou frustrante par exemple. Certains iront même dans l’auto sabotage et se diront que de toute façon, leur journée est foutue ! (aussi bien consommer de la pornographie alors…).  La consommation de pornographie, comme je l’expliquais dans d’autres articles traitent du sujet, nous amène vers un état altéré de conscience. Cela fait en sorte que nous avons l’impression d’oublier temporairement toutes nos autres préoccupations.

                Finalement, un autre facteur que nous pouvons associer à une consommation de pornographie problématique est la fonction compensatoire que peut procurer celle-ci. Par exemple, si l’individu est insatisfait dans la sexualité de son couple, il s’avère possible que d’autres scénarios soient recherchés dans la pornographie. Il y a aussi la possibilité que vous n’osiez pas partager certains de vos fantasmes à votre partenaire et qu’il est plus facile de les combler dans un univers virtuel (c’est moins confrontant que de s’exposer et se montrer vulnérable à notre partenaire)

                Voilà !  Je tiens à garder cet article assez bref et simple. Cela résume les principales causes que j’ai observées dans ma pratique clinique expliquant une dépendance à la pornographie. Je tiens à préciser aussi que chaque individu est unique et qu’une compréhension clinique s’avère beaucoup plus complexe que de vouloir mettre la consommation de pornographie « dans une case » ou dans une catégorie particulière. Tous mes plans d’intervention restent adaptés à la réalité de chacun !

dep porno

On a tous un jour ressenti de la nostalgie par rapport à des événements significatifs du passé. Alors que certains peuvent voir ce sentiment de manière positive, d’autres lui attribueront un sens plus négatif. À mon avis, ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Selon Wikipédia, voici la définition de la nostalgie : « La nostalgie est un sentiment de regret des temps passés ou de lieux disparus ou devenus lointains, auxquels on associe des sensations agréables, souvent a posteriori. Ce manque est souvent provoqué par la perte ou le rappel d’un de ces éléments passés, les deux éléments les plus fréquents étant l’éloignement spatial et le vieillissement qui représente un éloignement temporel ».  Dans cet article, je vous montrerai différentes facettes du sentiment de nostalgie, qui, à mon avis, a un sens plus large que la définition précédemment citée.

                Je vais commencer par aborder la fonction de fuite qu’on peut associer à la nostalgie. Avez-vous parfois l’impression de vous réfugier dans votre passé ? De vous dire que c’était tellement mieux avant ? D’avoir le goût d’y retourner ? Si cela vous parle, c’est que fort probablement vous avez une tendance à vouloir vous échapper du moment présent…ou encore vous n’êtes pas vraiment satisfait de votre vie ou celle-ci manque actuellement de sens. Voilà, j’ai parfois l’impression que des gens vont se réfugier dans leur passé afin de fuir leur vie. Il y a ici des affects de tristesse et de mélancolie. Nous ne sommes donc pas dans une nostalgie qui est inspirante.

                Chaque médaille a deux faces et c’est la même chose au niveau de ma conception de la nostalgie. Il s’avère aussi possible que vous soyez satisfait de votre vie et que votre historique comporte plusieurs belles mémoires. Il est sain d’apprécier les différents souvenirs de notre passé tout comme le fait de reconnaître que nous avons pu profiter de belles périodes plus heureuses. Si la nostalgie est davantage associée à des émotions de gratitude et d’appréciation (plutôt que de regret et de tristesse), nous pouvons affirmer que cette nostalgie est bénéfique et vous rend davantage service. De plus, il peut être utile de replonger dans notre passé afin de voir ce qui nous rendait plus heureux ou encore quelles ressources nous avions puisées en nous pour gérer des situations plus difficiles. On peut donc tirer des apprentissages importantes en étudiant son histoire.

                Comme mot de la fin, je vous dirais qu’il n’y a aucun problème, à la base, à se replonger dans son passé. Par contre, il ne faut pas que cette nostalgie devienne un obstacle ou une fuite à votre vie actuelle. Demandez-vous si votre tendance à vivre dans le passé camoufle une difficulté à vivre le moment présent ou encore un manque d’inspiration envers l’avenir. En faisant cette introspection, vous pourrez donc constater qu’est-ce qui est derrière ce sentiment.

nostalgia

J’aimerais aujourd’hui vous présenter un concept ayant énormément d’importance quand vient le temps de parler de bien-être, bonheur ou encore simplement de développement personnel.  À mon avis, ce que nous faisons jour après jour influence grandement notre vie.

                Prenons par exemple Monsieur A qui se lève chaque matin à 07h00 et se pose des questions dynamisantes du type : « En quoi suis-je reconnaissant ? Qu’est-ce qui me rend heureux maintenant ? Qu’est-ce que je veux accomplir aujourd’hui ? » . Ensuite, il sort son vélo pour aller au gym. Dans sa pause au travail, il choisit de manger avec un collègue qu’il souhaite connaître davantage. Finalement, en arrivant à la maison le soir, il prend le temps de discuter avec sa conjointe de leur relation, de ce qui fonctionne, de ce qui est à améliorer, etc…

                Maintenant, regardons plutôt le quotidien de Monsieur B. Chaque matin, lorsqu’il entend son réveille-matin sonner, il pèse sur « snooze » et reste au lit 30 minutes de plus. Il ne se sent pas motivé. Par habitude, il regarde un peu son Facebook et son Instagram sur son ordinateur…Le temps passe….Il reste encore 15 minutes avant que l’autobus passe devant l’arrêt près de chez lui. Il se sent du coup très stressé, mange rapidement une tranche de pain et s’habille en vitesse. Il part pour le travail. Il s’y sent fatigué et doit continuer de travailler sur l’heure du midi afin de rattraper son retard. Finalement, en arrivant à la maison, il cale quelques bouteilles de bière afin d’oublier tout ça

                Est-ce que votre vie ressemble davantage à Monsieur A ou Monsieur B ? En analysant leur manière de vivre, nous pouvons affirmer avec certitude que la journée est beaucoup mieux démarrée par le premier protagoniste et cela va inévitablement teinter positivement le reste de celle-ci. Au contraire, Monsieur B arrivera au travail sous-alimenté, fatigué, stressé et dans un état d’esprit négatif. Souvent, les gens ne sont pas conscients de ce qui font jour après jour. Voici un petit exercice de développement personnel assez simple. Observez-vous une journée complète et notez en détail ce que vous faites dans la journée. Cela pourra favoriser certaines prises de conscience si vous vivez significativement en-dessous de votre potentiel. Voici plusieurs mauvaises habitudes qui limitent l’actualisation de votre potentiel :

  • Temps excessif passé sur les médias sociaux
  • Consulter compulsivement ses courriels et ses textos
  • Perdre du temps dans son lit le matin (ici, je ne parle pas de grasse matinée le week-end mais de procrastination)
  • Toute dépendance (alcool, drogue, gambling, pornographie)
  • Mal s’alimenter
  • Négliger son sommeil
  • Être paralysé par un problème et ne pas passer à autre chose
  • Penser négativement (focaliser sur ce qu’on ne souhaite pas ou rester fixé sur une situation passée négative)
  • Focaliser seulement sur ce qui est urgent et pas sur ce qui est important (être réactif vs proactif)

Voilà, en espérant que cet article a pu vous être utile !

yoga

Un jour ou l’autre, cela nous arrivera tous d’être confrontés à des événements de vie difficiles. Par exemple, je constate de plus en plus de diagnostics de cancer autour de moi ou encore je vois des gens qui, même n’ayant pas de diagnostic médical, doivent passer des tests qui pourraient mettre en évidence un cancer ou une maladie grave.

                Comment vous sentiriez-vous si on vous annonçait que vous aviez 10% de chances d’avoir une maladie grave ? Et si c’était 50 % ? Et si le diagnostic de cancer est confirmé ? Comme psychothérapeute, je dois me montrer sensible aux gens qui sont confrontés à ce type d’épreuve. La santé physique et mentale est évidemment très  importante et sans santé, il s’avère difficile de pouvoir apprécier les autres sphères de sa vie. Beaucoup de gens se sentent totalement impuissants lorsqu’ils reçoivent un diagnostic médical négatif et cela est normal. Ce type d’événement vient nous ébranler et remet en question nos projets futurs. Toutefois, il existe des stratégies pour éviter de nous laisser trop empoisonner par cette mauvaise nouvelle.

                Le premier concept que je présente aux gens s’appelle le locus de contrôle. Souvent, nous devons accepter qu’il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle. Si vous devez passer une biopsie qui vous inquiète dans deux semaines, cela ne sert à rien de vous préoccuper excessivement du résultat ou encore de faire de multiples recherches sur votre problème médical. En baignant constamment dans le problème, il sera plus difficile de voir clair, de s’en sortir et d’envisager des solutions.  Mieux vaut plutôt mettre son énergie sur un plan d’action basé sur des éléments que vous pouvez contrôler ou influencer. Par exemple, si vous avez reçu un diagnostic de maladie grave, pensez à comment vous pourriez aviser votre employeur, communiquer avec vos assurances, avertir vos proches, etc….Je tiens à préciser que vous n’avez pas à vous mettre immédiatement dans l’action car il vous faudra un certain temps pour digérer et assimiler cette mauvaise nouvelle.

                Ensuite, il sera essentiel de chercher du support auprès de vos proches. Parfois, vous aurez besoin d’une bonne oreille qui saura vous écouter, parfois vous aurez besoin de quelqu’un pour faire des commissions pour vous dans l’éventualité où vos rendez-vous médicaux vous hypothèqueraient au niveau de votre temps. N’ayez pas peur de demander de l’aide.

                Et finalement, le plus important à mon avis est de garder espoir, de continuer d’avoir des rêves et de voir qu’il y a une vie après la maladie (tout dépendamment du type de maladie évidemment). Si vous devez passer des examens médicaux stressants, il n’y a pas encore de diagnostic et mieux vaut ne pas penser au pire scénario. Et si le diagnostic de maladie grave est confirmé, mieux vaut garder en tête que souvent, les gens peuvent s’en remettre et retrouver éventuellement une belle qualité de vie (dans le cas où le pronostic de vie est positif). Je connais plusieurs personnes ayant surmonté le cancer ou d’autres maladies difficiles. L’être humain sous-estime trop souvent sa capacité d’adaptation.

                Voilà, je sais que ce n’est pas nécessairement évident d’appliquer ces conseils mais il s’avère important de prendre soin de soi dans ce type de circonstances.

Web

On a tous une certaine conception de ce qu’est une thérapie. Nous sommes influencés par ce que nous voyons dans les films. Par exemple, beaucoup peuvent s’imaginer qu’ils doivent s’allonger sur un divan et que le thérapeute silencieux se contentera de prendre quelques notes en retrait. Ce cliché est souvent représenté. Dans ce court article, je vais vous partager ma vision d’un processus thérapeutique.

                Premièrement, j’aimerais aborder le processus interactionnel entre le thérapeute et son client. Plusieurs facteurs influenceront ces interactions : le niveau d’engagement de chacun, le niveau d’introspection du client, l’état dans lequel sont le thérapeute et le client, le niveau de responsabilisation du client par rapport à sa problématique, les résistances du thérapeute et du client, le niveau de tolérance aux silences de chacun….et j’en passe. À mon avis, les meilleures séances sont celles où l’on sent un « flow », c’est-à-dire une grande fluidité dans les échanges. En fait, il s’avère nécessaire de prendre une distance avec l’idée que le thérapeute va « régler » la problématique du client ou que tel un expert, il va tout de suite identifier la cause précise d’une problématique. Le psychothérapeute, bien qu’il porte la responsabilité du processus thérapeutique, agit davantage comme un guide ou un facilitateur et il s’avère plus qu’important que le client entretienne des attentes réalistes envers celui-ci. Voilà pourquoi il peut nous arriver comme thérapeute de parfois « travailler plus fort » que le client en rencontre et cela n’est pas souhaitable. Comment cela se manifeste-t-il en rencontre ? Je dirais qu’un mode « question-réponse » peut s’installer. Le thérapeute pose une question, le client répond…et ainsi de suite. Les réponses sont brèves sans véritable exploration. Et la notion d’exploration représente un concept clé ! Dans la rencontre avec le psychothérapeute, le client a avant tout un rendez-vous avec lui-même et le professionnel est là pour le guider, lui montrer différents chemins, différentes perspectives…l’accompagner dans son univers. Le rythme des échanges verbaux devrait être plutôt lent pour favoriser le contact avec les émotions.  

                Deuxièmement, en évoluant dans ma pratique professionnelle, je suis de plus en plus conscient de ces enjeux et je m’assure de l’engagement de mon client. Comment ? En l’amenant à s’engager dans la thérapie entre les séances. Par exemple, je peux suggérer à l’individu de réfléchir à un thème donné, de méditer sur quelque chose, etc…et c’est là que la rencontre suivante va être facilitée. Je le répète encore…le psychothérapeute est responsable du processus thérapeutique mais il n’est pas responsable du contenu des séances.  J’ai vu vraiment plusieurs personnes dans le cadre de ma pratique et celles ayant eu les meilleurs résultats sont celles qui en rencontre acceptaient l’idée de s’asseoir tranquillement et d’explorer leur situation.

                Finalement, je dirais que plus la personne aidée se dévoile et donne accès à son univers, plus le thérapeute aura de l’information précieuse pour pouvoir ensuite amener de nouvelles prises de conscience ou donner des recommandations davantage personnalisées. Si l’individu veut des résultats rapides et est plutôt centré sur les résultats, les recommandations reçues risquent d’être davantage générales. Voilà, comme mot de la fin, je dirais qu’il est essentiel que le thérapeute donne de l’espoir à son client mais qu’il doit éviter de lui donner l’illusion qu’il réglera tout à sa place.

therapie et patient

Ayant également beaucoup d’expérience dans le domaine du stress post-traumatique, j’aimerais ici vous donner quelques conseils pour gérer les suites d’événements critiques, voir traumatiques. Qu’est-ce que j’entends par « traumatiques »? Je fais ici référence à tout événement où il y a exposition à la mort, à un risque de mourir ou à une situation pouvant menacer notre intégrité physique ou psychologique (comme un abus sexuel par exemple). Le concept d’événement critique est plus large dans le sens qu’il représente une situation inattendue dont l’adaptation est particulièrement difficile, que ce soit une rupture soudaine, une perte d’emploi soudaine ou la mort d’un proche.

                Comment s’adapter à ces différentes réalités ? Tout d’abord, le processus d’adaptation variera en fonction de différents facteurs, c’est-à-dire le degré de sévérité de l’incident, le niveau de résilience de l’individu et la présence ou non d’événements similaires dans le passé de la personne affectée. Quelquefois, l’exposition à un événement traumatique peut résulter en un état de stress aigu ou un état de stress post-traumatique d’où l’importance de consulter le plus vite possible, notamment si ces symptômes persistent : difficultés de concentration, état d’hypovigilance, difficultés de sommeil, hausse ou baisse marquée d’appétit, flashbacks, cauchemars, impression de revivre l’événement, impression d’être « gelé » émotionnellement, perte d’intérêt pour les activités normales, etc…

                Pour vous aider à surmonter les symptômes précédents pouvant sérieusement affecter votre qualité de vie, j’aimerais vous partager quelques conseils ayant aidé certains de mes clients :

  1. Parler de l’événement vécu à quelqu’un de confiance, que ce soit un ami, un membre de la famille ou votre psychothérapeute
  2. Si vous avez du mal à dormir à cause de pensées obsessives ou de flashbacks en lien avec l’événement, je vous encourage à écrire ce qui vous passe par la tête
  3. Tentez de garder de saines habitudes de vie (bien manger, bien dormir) et évitez tout abus d’alcool
  4. Tentez de maintenir vos habitudes et surtout les activités qui vous font du bien, que ce soit le sport, la méditation ou des moments entre amis.
  5. Ne vous isolez pas
  6. Acceptez vos différentes émotions , autorisez-vous à les ressentir pleinement et exprimez les. Le mécanisme de refoulement bloquera votre processus de guérison
  7. Gardez en tête que cette situation est temporaire et non permanente (tel le bouddhisme qui prône la non-permanence de tout)
  8. Réduisez vos comportement d’hypovigilance ou d’évitement (par exemple, j’encouragerais un individu ayant subi un accident de voiture de tenter de revenir sur la route peu à peu afin de surmonter la peur)

Si vous vous êtes senti concernés par cet article et que vous ressentez le besoin d’en parler, je peux certainement vous aider. Je vous souhaite un bel été !

trauma

A-t-on besoin de souffrir ou d’avoir un trouble mental pour consulter en psychothérapie ? La réponse est non. En ayant recours à mes services, vous pouvez essayer mon approche de type coaching. Ici, j’explore avec vous quels aspects de votre vie vous voulez améliorer et nous établissons ensemble un plan pour atteindre vos objectifs. Chaque individu mérite d’atteindre son plein potentiel et il s’avère passionnant d’être dans un processus d’amélioration continue au courant de sa vie. À chaque rencontre, nous revoyons les stratégies que vous avez utilisées et ainsi, nous déterminons ce qui fonctionne bien, ce qui est à améliorer et comment vous vous rapprochez de votre objectif de départ. Passionné de développement personnel, je connais également énormément d’exercices de fixation de buts, de visualisation et de motivation. Chaque psychothérapeute ou sexologue est différent ! Je crois que je me démarque en ajoutant une dimension de coaching à mon service. Si vous avez besoin d’une approche très concrète, je vous suggère de me contacter pour prendre rendez-vous. Veuillez noter que j’utilise aussi les approches cognitivo-comportementale, interactionnelle systémique (pour les couples seulement) et humaniste existentielle.

Man on top of mountain.

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