Articles Tagués ‘érotisme’

Bonjour,

Abordons maintenant un autre pilier important du couple, c’est-à-dire la compatibilité sexuelle. Qu’est-ce que la compatibilité sexuelle ? C’est le niveau de fluidité que nous vivons avec notre partenaire sur le plan de la sexualité. Il est normal qu’avec certains individus, nous soyons très compatibles, d’autres plus ou moins et certains pas du tout. À mon avis, voici différents aspects à considérer lorsque nous parlons de compatibilité sexuelle :

L’érotisme privilégié : Je reçois parfois des couples où l’un apprécie davantage la tendresse et les massages alors que l’autre préfère le côté animal (mordre, embrasser fougueusement, beaucoup d’agressivité phallique, etc…) C’est toujours préférable quand les deux partenaires sont sur la même longueur d’onde par rapport à l’érotisme qui est privilégie. Comme sexologue clinicien, je recommande à chacun d’intégrer les érotismes fusionnels et antifusionnels afin justement d’être compatible avec un plus grand nombre de partenaires.

Limites et blocages sexuels : La sexualité représente aussi un acte créatif qui se joue à deux. La liberté de l’un se réduit aux limites de l’autre. Par exemple, si votre conjointe n’apprécie pas le sexe oral, il y a un comportement sexuel de moins qui peut être exercé. Si les deux membres de la dyade sont affectés par les mêmes blocages, il peut y avoir une certaine compatibilité sexuelle dans le sens qu’ils auront une sexualité confortable dans laquelle ils se sentent à l’aise. Toutefois, mieux vaudrait consulter en sexothérapie pour remédier à ces blocages et développer son plein potentiel érotique. S’il y a trop de blocages, la sexualité peut devenir complexe et manquer de fluidité. Si l’érotisme fusionnel n’est pas intégré, il y a blocage affectif (inhibition dans l’expression de sentiments et de tendresse). Si l’érotisme antifusionnel n’est pas intégré, il y a blocage sexuel (inhibition dans l’expression de l’animalité)

La chimie des corps : Il s’avère important de se sentir à l’aise physiquement avec son partenaire. Parfois, nous pouvons aimer quelqu’un profondément mais ne pas être attiré sexuellement par cette personne. Parfois, c’est une question d’odeur…parfois c’est que notre conjoint n’a pas le type de corps qui nous attire davantage. Il y a aussi tout ce qui est relié au sex-appeal…Nous avons tous des codes d’attraction sexuels qui définissent des caractéristiques chez l’autre qui nous attirent. S’il y a un grand décalage entre ces codes et les attributs de notre partenaire, il peut y avoir manque de compatibilité sexuelle.

Le timing : Certains préfèrent des relations sexuelles le matin, d’autres le soir. Il peut  s’avérer difficile de maintenir une bonne fréquence de relations sexuelles s’il est difficile de trouver un moment dans la journée où les deux ont envie de passer à l’acte.

La relation comme telle : S’il y a des problèmes relationnels entre vous et votre partenaire, votre sexualité en sera probablement affectée. Par exemple, si vous êtes trop gêné pour communiquer vos préférences, il sera plus difficile pour votre conjoint de vous faire plaisir.

En conclusion, je dirais qu’il y a un grand continuum entre la rigidité et la fluidité. À un opposé, il y a l’individu plein de blocages sexuels qui est attiré par très peu de caractéristiques et à l’autre extrême du continuum, il y a l’individu ayant intégré les érotismes fusionnels et antifusionnels qui peut être attiré par beaucoup de caractéristiques différentes.

Ainsi, je recommande aux gens de ne pas avoir peur d’expérimenter différentes choses afin de devenir plus flexible. Également, j’encourage chacun à toujours bien communiquer ses préférences et ses limites quand nous parlons de sexualité.

En espérant que cet article ait pu vous inspirer. Mon dernier article de cette série parlera justement de communication !

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Bonjour à tous ! Quand nous parlons de sexologie, il est difficile d’ignorer le concept d’érotisme. Qu’est-ce que l’érotisme ? C’est en quelque sorte un ensemble de phénomènes ou comportements qui déclenchent le désir sexuel. Aujourd’hui, je vais vous parler de trois types d’érotisme : l’érotisme fusionnel, l’érotisme antifusionnel et l’érotisme intégré. Ces concepts sont inspirés de l’approche sexoanalytique utilisée en sexologie.

Érotisme fusionnel

Ici, la démonstration d’amour et de tendresse s’avère très importante. Dans l’érotisme fusionnel, c’est surtout l’affection de l’autre que nous allons chercher. Il y a une composante rassurante dans ce type de sexualité car l’une de ses principales fonctions est de se sentir en communion avec l’autre. Le rapport sexuel se fait en douceur. Je dois spécifier que beaucoup de gens se sentent satisfaits et comblés dans ce type de sexualité. Dans ce type d’érotisme, l’autre est vu comme un être émotionnel mais plus ou moins sexué. Néanmoins, l’érotisme fusionnel ne va pas chercher tout le potentiel érotique de l’individu et du couple. Pourquoi ? Parce que chaque être humain possède aussi en lui un « animal sexuel » qui ne demande qu’à s’extérioriser.

Érotisme antifusionnel

L’érotisme antifusionnel contraste avec l’érotisme fusionnel. Ici, il y a une plus grande distance émotionnelle avec l’autre. Toutefois, il y a expression de pulsions davantage primitives et intenses. La montée de désir sexuel s’intensifie…Les deux partenaires sont davantage eux-mêmes assumant toute la composante animale et pulsionnelle de la sexualité. Dans l’érotisme antifusionnel, il peut aussi avoir expression d’agressivité et d’hostilité. Sans aucun doute, ce type d’érotisme est préconisé par plusieurs individus s’adonnant au sadomasochisme. Une sexualité antifusionnelle, c’est une sexualité très « wild » mais où il n’y a pas d’expression d’affection et d’amour. Ici, l’autre est vu comme un individu sexué mais la composante émotionnelle est négligée. L’érotisme antifusionnel va surtout combler le besoin de « décharge » sous-jacent à la sexualité mais néglige les besoins psychoaffectifs de l’être humain comme l’importance de se sentir aimé.

L’érotisme intégré et le clivage madone / antimadone

J’ai rencontré plusieurs clients ayant de la difficulté à percevoir leur conjointe comme un être très sexué et à se laisser aller avec elle dans une sexualité antifusionnelle. Pourquoi ? Selon l’approche sexoanalytique, cela serait causé entre autres par le clivage madone / antimadone. Beaucoup d’hommes auraient de la difficulté à voir leur conjointe à la fois comme une figure maternelle et douce et comme une figure sexuée /animale ayant de grands besoins sexuels. Intégrer ces deux composantes chez une même personne pourrait être très culpabilisant car inconsciemment, ça serait « rendre sale » une femme si pure. Si on pousse plus loin, on pourrait même effectuer des liens avec le Complexe d’Œdipe où l’homme ne voudrait pas (d’une perspective inconsciente) érotiser sa propre mère. Hélas, ces clients qui n’arrivaient pas à vivre une sexualité intégrée (présence des composantes fusionnelles et antifusionnelles) avec leur conjointe ne se sentaient pas totalement comblés et avaient besoin d’extérioriser une autre partie d’eux-mêmes…Pour y parvenir, l’infidélité s’avérait inévitable…Il y a eu recherche d’une maîtresse pour laisser aller leur animal en eux.

Ainsi, l’idéal est d’intégrer les deux érotismes dans sa sexualité afin que le cycle de contact soit le plus naturel et fluide possible. L’être humain étant multidimensionnel, il a à la fois des besoins physiques, émotionnels et spirituels. Donc, le fait d’être connecté à la fois avec son cœur et son « animal » nous amène vers une sexualité davantage authentique et riche. La décharge qui en suit devient davantage libératrice et cela créé une satisfaction sexuelle véritable.

À mon avis, le partenaire sexuel idéal masculin a intégré les archétypes du cowboy et du berger. Il sait les équilibrer et aller chercher la madone et l’antimadone en chaque femme. Sur ces belles paroles, je vous laisse. À la prochaine pour un autre article.

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