On entend souvent parler de masculinité et de féminité. Qu’en est-il vraiment ? Plusieurs conceptions existent. Alors que certaines s’avèrent rigides, d’autres sont plus souples. Aujourd’hui, je vais vous présenter une façon de comprendre la masculinité qui est inspirée de la sexoanalyse.
Dans un premier temps, l’agressivité phallique ne rime pas avec violence. Il n’est pas question de manquer de respect envers les femmes ou de les maltraiter. Le pénis (phallus) est ici vu comme un symbole d’affirmation de soi. Un homme qui fait preuve d’agressivité phallique est un homme qui s’affirme et qui est confiant dans sa sexualité. Il y a une dynamique de « Aller vers » la femme qui est assez forte. Voici 2 exemples illustrant deux approches complètement différentes en matière de séduction :
- Robert a 30 ans et est célibataire. Il apprécie les soirées de tango et cherche à y rencontrer des femmes. Il n’est pas particulièrement beau, a quelques kilos en trop mais il dégage une énergie très masculine. Il n’hésite pas à aborder plusieurs femmes dans le but de les inviter à danser. Parfois, ses invitations sont refusées mais ça ne le dérange aucunement. Lorsqu’il danse avec une femme, il utilise beaucoup son regard et sa capacité à toucher la femme avec confiance.
- Victor a 27 ans et est aussi célibataire. Il est adepte de musculation et se qualifie de métrosexuel. Il fait énormément attention à son apparence. Pour rencontrer des femmes, il aime publier plusieurs photos de lui sur Instagram dans le but qu’on le remarque. Sa stratégie est d’être le plus beau possible, le mieux habillé et coiffé possible. Il se sent confiant quand il sent que la femme le trouve beau. Généralement, il aborde peu ou pas les femmes et préfère que l’autre fasse le premier pas.
Lequel entre Robert et Victor fait preuve d’une plus grande agressivité phallique ? La réponse est assez claire. C’est Robert et de loin ! Je tiens à préciser qu’il n’est pas nécessairement mieux que Victor mais seulement que sa manière d’être correspond à l’idée d’agressivité phallique et de confiance en soi. Voici plusieurs autres caractéristiques associées à la masculinité (agressivité phallique) selon ce modèle : ambition, détermination, persévérance, conviction, force, passion. Un homme qui est dans sa polarité masculine n’hésite pas et fonce vers ce qu’il veut, tant dans sa sexualité que dans la vie en général. Les femmes répondent souvent mieux aux hommes confiants qui hésitent peu. Elles disent trouver ça davantage masculin. Dans leurs relations sexuelles, l’agressivité phallique se traduit par une expression de force, désir, puissance et animalité. Il y a ici beaucoup d’authenticité et de laisser aller. L’homme exprime ici son grand désir envers la femme.
Le concept d’agressivité phallique s’applique aussi bien aux couples homosexuels. Par exemple, l’homme qui pénètre son partenaire sera dans une position où il y a expression d’agressivité phallique. Chaque homme ou femme a en lui à la fois des traits masculins et féminins. Une femme peut aussi faire preuve d’agressivité phallique dans sa vie.
Au niveau davantage sociologique, il s’avère intéressant de noter certains changements au Québec. Beaucoup plus de femmes occupent maintenant de hauts postes de gestion et se définissent comme « carriéristes ». De plus, nous voyons maintenant beaucoup d’hommes investir leur corps soit en s’adonnant très fréquemment à la musculation ou bien en s’achetant beaucoup de vêtements dans un souci de plaire aux autres. Certains vont jusqu’à se mettre du fond de teint ou se faire des manucures. La femme semble donc plus masculine qu’avant et l’homme tend à se féminiser (selon la définition de la masculinité/féminité véhiculée par la sexoanalyse).
En guise de conclusion, ce concept impacte significativement les codes d’attraction sexuelle. Certains clients me disent par exemple être attirés par les hommes masculins, d’autres par les femmes masculines. La dimension de l’orientation genrale est intéressante (homogenralité vs hétérogenralité). En séduction, êtes-vous surtout du type à foncer et chasser ou bien à vous faire beau/belle et attendre qu’on vous remarque ? Mon prochain article traitera du facteur X : la désirabilité.
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