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Pornographie

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Désir sexuel

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Couple

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Séduction

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Approche humaniste existentielle

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Gestalt

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-Parler de soi, c’est résister, c’est s’empêcher de faire l’expérience de soi (Perls)

 

Le thérapeute pratiquant la gestalt doit faire preuve de présence et de créativité. Le but est de créer un « plein contact » thérapeutique avec le client. La relation thérapeutique devient le principal vecteur de changement. Afin de clarifier ce que représente la gestalt, je vais vous en présenter deux techniques :

La chaise vide

Ici, le thérapeute demande au client d’imaginer qu’une personne importante se trouve sur la chaise vide. Ensuite, le but est que le client s’exprime directement à cette personne. Cette technique est pratique pour les clients qui ont des « gestalts inachevées » en lien avec des relations passées ou actuelles. Ça peut être par exemple le jeune homme qui n’a pas encore eu l’opportunité d’exprimer sa colère à sa mère. Perls, le créateur de la gestalt, précise que le but n’est pas de faire revivre le traumatisme tel qu’il s’est déroulé mais de le revivre dans l’ici et maintenant.

L’avantage de cette technique constitue le fait qu’elle est plus fluide. Pourquoi ? En parlant directement à la personne imaginée sur la chaise vide, une expérience relationnelle est vécue. Il y a à la fois prise de conscience, énergétisation et action. Le cycle de contact peut s’achever ainsi. À l’inverse, un client qui « raconte » son expérience en parlant de lui comme s’il était maintenant spectateur résiste en utilisant un mécanisme de projection. Il évite l’awareness en repoussant l’émotion vers l’extérieur.

 

Psychodrame

Ici, le but est de s’exprimer librement à travers le jeu de rôle. Cette technique a énormément de potentiel dans le sens qu’elle peut permettre de désinhiber le client, faire sortir le contenu qui était refoulé. Présenté sous forme de jeu, cette technique peut être utilisée en thérapie de groupe ou en thérapie individuelle dans la mesure où le thérapeute ait un côté artiste ! Ici, encore une fois, il y a expérience vécue et non expérience racontée. Le psychodrame peut également servir au client qui a peur d’aller en entrevue d’embauche en permettant au client une immersion dans des conditions sécuritaires. Le thérapeute jouerait ici le rôle du recruteur par exemple.

De plus, le psychodrame peut permettre de changer des scénarios répétitifs dans la vie du client en jouant une scène complètement différente ! C’est en vivant qu’on change, pas en intellectualisant.

 

Pour clore ma série sur la gestalt, je vais présenter des pistes d’intervention pour quelques résistances énumérées dans le texte précédent.

Introjection : Ici, on doit amener le client vers une plus grande subjectivité. Cela se fait par un travail identitaire et un regard critique sur les normes sociales en place. Souvent, le client vit une peur d’être marginalisé s’il se différencie soit de sa famille d’origine, soit de la société. De fil en aiguille, moins le client introjectera, plus il deviendra lui-même et plus il sera authentique.

Projection : Ici, un travail doit être effectué sur la donnée existentielle de la responsabilisation. Pour que le client puisse devenir un être libre, il doit assumer la responsabilité de qui il est et de devoir tolérer une culpabilité s’il agit contre ses normes (veuillez noter que si le client introjecte et projette, il faut d’abord le remettre en contact avec ses propres normes). Le client doit cesser de blâmer l’extérieur et assumer la responsabilité de sa vie.

Rétroflexion : Ici, un travail doit être fait sur les inhibitions du client. La technique de la chaise vide pourra être utile tout comme l’immersion dans un psychodrame.

Déflexion : Ici, le mécanisme de défense a souvent des bénéfices secondaires. Il sera bien de les explorer pour voir s’ils sont supérieurs aux désavantages découlant de l’utilisation de la résistance. Je pense à l’artiste qui se sert de son énergie sexuelle pour stimuler sa créativité…Parfois, l’être humain choisit consciemment la déflexion. Un autre exemple, c’est l’employé qui se défoule sur un « punching bag » plutôt que frapper son propre patron qui l’a mis en colère

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Voilà, j’aimerais que les prochaines années soient accompagnées d’innovation dans le domaine de la psychothérapie et la santé mentale. Je crois qu’un courant comme la gestalt représente une source importante d’inspiration et je m’engage personnellement à tenter de faire preuve d’audace et de voir comment je peux contribuer à des nouveaux courants. Il ne faut pas se lier les mains et se contraindre seulement aux vieilles recettes !

Au plaisir de répondre à vos questions ou de lire vos commentaires. Je l’apprécie toujours.

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–          Une fois que je suis conscient de ce que je veux, je peux supprimer les obstacles qui sont en travers de mon chemin. Si je suis moi-même en travers de mon chemin, c’est à moi de changer (Jean-Paul Dehut)

 

Tel que décrit dans le précédent texte, la gestalt a comme but, entre autres, de nous remettre en contact avec notre liberté intérieure. J’avais parlé de plein contact et de capacité d’être pleinement présent. La gestalt utilise l’expression « awareness » pour décrire cette capacité de présence. Les bouddhistes, quant à eux, utiliseront le terme « éveil ». En gestalt, l’awareness facilite l’introspection car une grande qualité d’attention peut conduire à une révélation, une nouvelle conscience, un « insight ». Avez-vous déjà médité et eus les idées plus claires par la suite ? C’est là où je veux en venir. Le fond doit être clair pour que de nouvelles figures puissent émergées.

Qu’est-ce qui fait qu’on peut être en travers de son propre chemin ? C’est quand nous vivons avec plein de gestalts inachevées.

Gestalt inachevée : Ce sont des actes ou des ressentis commencées mais non terminés.

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Cela créé un état de tension intérieure chez l’individu. Par exemple, nous voulions dire quelque chose d’important à notre amoureux mais nous avons oublié…Il n’y a pas eu de plein contact ce qui fait que le besoin reste latent et dans notre intrapsychique, la boucle attend juste d’être bouclée. La gestalt a été mise sur pause. Autre exemple : La procrastination ! Nous savons que nous avons un devoir de mathématiques à terminer aujourd’hui mais nous repoussons sans cesse le moment où nous commençons ce dit devoir. La gestalt reste présente dans notre tête (mise sur pause) ce qui nous empêche de pleinement apprécier les activités qu’on fait avant. Avez-vous remarqué qu’on apprécie davantage nos loisirs une fois qu’on sait qu’il n’y a pas d’autres tâches à effectuer dans la journée ? La raison pourquoi, c’est qu’en gardant les obligations pour la fin, on reste avec des « gestalts inachevées » dans notre tête. Ça me fait penser également à des gens qui ont du mal à s’affirmer et ne le font pas au fur et à mesure. Ils attendent avant d’exprimer leur colère, etc…

Maintenant, voici un aperçu des différentes résistances en gestalt thérapie, celles-ci empêchant le processus fluide de création et de destruction de gestalts :

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Vous pouvez remarquer que chaque type de résistance se situe à un endroit différent du cycle de contact

Désensibilisation : Il n’y a pas de sensations, pas de contact avec l’environnement. Quelqu’un de gravement intoxiqué est bloqué à ce stade préliminaire du cycle de contact.

Introjection : Ici, nous percevons ce qui est autour de nous mais il n’y a pas analyse critique, il n’y a pas de processus de prise de conscience. Nous « avalons tout rond » ce que la société nous demande ou ce que nos parents exigent de nous. Nous assumons que les normes sociales sont la « vérité » et cela déforme notre perception de nos besoins et de notre environnement. Nous regardons le monde avec des lunettes qui ne sont pas les nôtres. Ça me fait penser à « l’amalgamé » social qui croit que pour réussir, il FAUT avoir des enfants, une maison et être marié, et ce, à un âge donné. C’est avaler tout rond sans comprendre. Beaucoup de gens introjectent…Entendez autour de vous tous les « Il faut », les « je dois ». Il y a également manque d’ouverture d’esprit et dogmatisme. La frontière-contact laisse tout passer, il n’y a pas suffisamment de filtrage. Il y a des choses que nous devons laisser hors de nous

Projection : Ici, nous projetons sur l’environnement ce qui nous appartient. Il y a prise de conscience de l’émotion mais la perception est faussée. Il y a problème d’attribution. Un travail sur la frontière « Moi-environnement » doit être fait. Exemple : S’imaginer que telle fille est en amour avec soi alors que je suis en amour avec cette fille. La frontière-contact laisse tout passer mais cette fois-ci, vers l’extérieur. Parfois, il faut assumer que certaines caractéristiques nous appartiennent plutôt que les éviter en les lançant vers l’extérieur.

Rétroflexion : Je retourne vers moi ce que je devrais diriger vers mon environnement. La frontière-contact est mal utilisée. Les problèmes psychosomatiques sont le résultat d’une rétroflexion (appelé refoulement en psychanalyse). Ici, il y a à la fois sensation, prise de conscience et charge émotive. Nous sommes au bord du plein contact ! Toutefois, la décharge est rétrofléchie plutôt que d’être dirigée vers l’extérieur. Quelqu’un qui ravale ses larmes ou sa colère est plus susceptible de développer des maladies comme le cancer. Quelqu’un d’anxieux sera plus susceptible de faire de l’eczéma, etc…

Déflexion : Cette résistance est très semblable à la rétroflexion mais permettez-moi d’avancer qu’elle est un peu plus évoluée dans le sens qu’elle permet de presque compléter le cycle de contact. Elle se situe entre la phase de désengagement et celle d’assimilation. Il y a à la fois sensation, prise de conscience, émotion et action. Toutefois, il y a un décalage entre le besoin ressenti et l’action effectuée. Il y a plein contact avec l’énergie, il y a décharge vers l’environnement mais le besoin n’est pas réellement comblé. Ça peut être l’individu qui se sert de toute son énergie sexuelle pour faire des semaines de travail de 80 heures mais qui reste seul d’un point de vue affectif. Ou ça ressemble aux prêtres qui canalisent leur énergie sexuelle et s’investissent corps et âme dans leur foi.

Confluence : Il y a absence de frontière entre moi et l’environnement ou cette dernière est mal définie. Les besoins des autres deviennent nos besoins…notre identité se perd soit dans notre couple, dans notre famille. Pensez au petit couple qui sort ensemble faire leur jogging et qui sont toujours habillés de la même couleur.  Il n’y a pas de « je », ni de « tu ». Ça ressemble à un « nous » fusionnel

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Voilà, la gestalt a vraiment un modèle d’analyse complet et passionnant !  Voici quelques pistes d’intervention possibles maintenant :

Plus la résistance est au début du cycle de contact, plus il y aura de travail à faire. Le thérapeute, par exemple, devra aider le patient qui introjecte en lui faisant prendre conscience qu’il confond son identité avec les normes sociales en place. Peut-être il le saura intellectuellement mais pas émotionnellement. Alors, un travail en imagerie ou par jeux de rôle sur l’élimination du mode « parent critique » devra être nécessaire.

En résumé, toutes les autres résistances sont traitées également par un processus de prise de conscience (intellectuelle et émotionnelle) que le thérapeute tente de faciliter.

Mon prochain article traitera davantage les techniques thérapeutiques possibles pour assouplir ces résistances lorsque celles-ci ne sont pas utiles (parfois, elles le sont comme la désensibilisation pour quelqu’un exposé à un événement traumatique)

Voilà, c’est mon dernier article de 2013 ! Joyeux Noel à tous et on se revoit en force en 2014 !

 

Les images proviennent du site web : http://www.jpdehut.be/quid_gestalt.html

gestaltEt maintenant, que fais-tu de ce qu’on a fait de toi ? –Sartre

 

La gestalt est parfois caractérisée comme une thérapie de la responsabilisation. Plus précisément, elle est là pour aider le client à faire des meilleurs choix dans sa vie. Tel qu’expliqué dans le texte « créer sa propre vie », nous peignons notre propre toile. Nous sommes les maîtres de notre destinée. Nous avons constamment à faire des choix et des rejets car qui dit sélectionner une option dit également renoncer aux autres possibles. Encore faut-il faire des bons choix…des choix à fois authentiques et en harmonie avec notre environnement. Une perception juste de soi-même et de ce qui est autour de nous facilitera ce processus de choix

 

Plusieurs obstacles peuvent venir altérer la capacité de choix d’un individu. En réponse, la gestalt vise entre autres les objectifs suivants :

 

–          Repérer les conduites répétitives d’un individu ainsi que ses blocages

–          Amener l’individu à contacter ses ressources personnelles (on peut penser à l’enfant spontané et l’adulte sain)

 

La gestalt voit l’être humain comme une entité dynamique et non statique. Nous sommes en continuelle interaction avec l’environnement (qui est aussi changeant), ce qui implique une adaptation continuelle et créative. Selon cette thérapie, il s’avère important d’avoir une juste perception de soi et de l’environnement afin de faciliter le contact entre le Self et l’environnement.

 

Par notre nature humaine, nous avons constamment des besoins et désirs qui émergent (qu’on qualifie de figures ou littéralement Gestalts). Lorsqu’un besoin émerge, la figure prend place, ce qui met le fond en arrière.

 

Par exemple, quand on a vraiment faim, on ne pense pas vraiment à d’autre chose. Notre champ de perception est dominé par ce besoin (figure), ce qui laisse les autres éléments de la personnalité (fond) en arrière plan. Par exemple, quelqu’un d’affamé ne pensera pas à son avenir professionnel.

 

Pour les gestaltistes, un individu en bonne santé psychique implique un processus fluide de création et de destruction de gestalts (besoins ou figures) sans résistances majeures qui viendraient bloquer ce cycle de contact. Voici les différentes étapes de ce cycle de contact :

 

  1. Pré-contact : L’émergence d’un besoin ou d’un désir
  2. Engagement : Ici, on s’engage dans une décision à savoir si on va assouvir ce désir ou non. C’est le début d’un processus d’action
  3. Contact : C’est la réalisation de notre projet, de notre besoin. Par exemple, quand on mange pour assouvir son appétit. Pour la sexualité, l’orgasme serait même qualifié de plein contact
  4. Désengagement : C’est le dénouement. Ça correspond au moment où l’on se sépare. Ça peut être la fin d’un rendez-vous amoureux, quand on se dit au revoir
  5. Assimilation : Nous digérons l’expérience et pouvons en tirer quelque chose, un apprentissage qui pourra faire évoluer notre personnalité (notre fond).

 

Suite à chaque cycle de contact complété, nous devenons une nouvelle personne. Un processus fluide de création et de destruction de figures implique également une authenticité (agir selon qui on est vraiment, congruence entre nos comportements, aspirations et besoins) et un état de non-dépendance et de liberté (grâce à la phase de désengagement, le besoin finit par être assouvi). Il ne faut pas être l’esclave de ses besoins. Les gens dépendants restent bloqués à la phase de désengagement car pour eux, une séparation constitue une menace.

 

D’autres, dans leur cycle de contact, sont bloqués à la phase d’engagement (ou pré-contact). Ils refoulent ainsi leurs besoins et décident de ne pas agir.

 

Et maintenant une question très intéressante et pertinente : Comment me servir de ce cadre théorique pour améliorer ma vie ?

 

En fait, le but est d’atteindre une grande subjectivité et authenticité. Donc, être en contact avec soi-même et ainsi ne pas se mentir. De plus, la notion de contact avec l’environnement est à considérer car quoi que l’on puisse dire, nos besoins et projets nécessitent d’aller chercher satisfaction dans l’environnement. Il devient important de bien percevoir son environnement pour s’assurer que qu’est-ce que nous allons chercher correspond bel et bien à notre besoin.

 

Un être humain qui a une fluidité de contact vit également dans le moment présent. Quand nous sommes anxieux, le plus souvent, c’est soit que nous pensons au passé ou au futur. Donc, notre imagination (qui ne correspond pas à la réalité objective) devient notre champ de perception, donc devient la principale figure et renvoie dans le fond, en arrière-plan, les autres stimuli de notre environnement. Donc, la peur constitue un obstacle majeur au cycle de contact car quand cette peur devient la principale figure, elle nous éloigne de la réalité et des opportunités disponibles dans l’environnement pour assouvir nos besoins. Quand nous sommes dans notre tête, il y a plein de choses que nous ne pouvons percevoir.

 

De plus, les habiletés de résolution de problèmes sont importantes car il ne peut y avoir un cycle fluide de contact avec l’environnement si nous restons bloqués trop longtemps sur un problème qui nous préoccupe. Il doit y avoir une chaîne correspondant aux étapes du cycle de contact : Prise de conscience, planification d’une action ,action, fin de l’action et assimilation de l’expérience.

 

Beaucoup de sages stipulent que nous devrions avoir comme but principal d’améliorer continuellement notre perception du monde. D’ailleurs, les thérapeutes les plus compétents à mon avis sont ceux qui ont une forte capacité de présence, qui peuvent être en plein contact thérapeutique avec le client. Donc, littéralement, la relation thérapeute-client devient la figure dominante et ainsi, les problèmes personnels / préoccupations du thérapeute doivent rester dans le fond lors des séances

 

Dans mon prochain texte, j’aborderai davantage en profondeur les différentes résistances propres à la gestalt et comment je crois qu’on peut remédier à celles-ci.